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Après deux jours de permission, Stéphane Raye, n'est pas rentré à la prison où il était incarcéré. Violenté par ses codétenus, il affirme vouloir retourner en prison pour purger la fin de sa peine, mais dans un autre établissement car il craint pour sa vie.

© abacapressDepuis le 21 novembre, après deux jours de permission, Stéphane Raye est en cavale. Ce Tourangeau purgeait à Châteaudun une peine de dix-huit mois pour récidive de conduite en état d’ivresse. Il ne s’est pas représenté au centre pénitentiaire, affirmant craindre pour sa vie. « Si je retourne là-bas, ils me tuent » explique-t-il à L’Echo Républicain. Passé à tabac par ses codétenus pour avoir refusé de ramener de la drogue, Stéphane Raye affirme qu’il n’avait pas d’autre solution que de s’enfuir.

« Des détenus m’ont massacré dans les toilettes. Trois tenaient la porte, deux se sont acharnés à coups de pied et de poing. Ils n’ont arrêté de cogner que lorsque mon front a éclaté sur un robinet et que le sang s’est mis à gicler. Ils avaient appris que j’allais bénéficier d’une permission, et me demandaient de leur rentrer du cannabis à mon retour. J’ai refusé, ils me l’ont fait payer » raconte-t-il au quotidien. « Ce centre de détention, c’est un concentré de violences. Ce n’est pas la prison qui me fait peur. Ce sont les dealers à l’intérieur. Si je retourne là-bas, ils me tuent ».

Les propos de Stéphane Raye ont été confirmés par les surveillants pénitentiaires, qui s’avouent démunis face à ce genre de situations qui nécessiteraient que ces détenus soient séparés des autres. L’homme de 35 ans affirme pourtant vouloir finir sa peine mais a peur pour sa famille. « Je veux rentrer en prison finir ma peine, mais on fait comment ? Si je retourne à Châteaudun, je suis mort. Et je n’ai pas envie que ma femme et mes enfants finissent dans un coffre de voiture ». Il reste à Stéphane Raye deux mois, qu’il souhaite purger dans un autre établissement. Un évadé qui veut rentrer en prison finir sa peine, c’est une situation inédite. Comble de l’ironie, il risque trois ans de plus pour évasion.