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Dans un rapport publié ce lundi, la Cour des comptes a épinglé les collectivités locales. Elle a appelé à plus d'économies de leur part, en particulier au niveau du personnel employé.

Après s’en être pris à la gestion des finances de l’Etat puis à celle de la Sécurité sociale, la Cour des comptes s’est pour la première fois penchée sur les collectivités locales. Dans un épais rapport publié ce lundi, elle est revenue sur les dépenses des élus locaux, trop généreux à son goût en ces temps de rigueur budgétaire.

Au sein des administrations publiques locales (APUL), les coûts sont passés de 8,6 % en 1983 à 11,7 % du produit intérieur brut (PIB) en 2011, soit une croissance moyenne de 3,1 % par an. "Les collectivités territoriales ne sauraient s'exonérer des contraintes qui résultent du rétablissement de l'équilibre des comptes publics", a prévenu la Cour. Un peu plus de la moitié de cette hausse est liée à la décentralisation en marche dans le pays, tandis que l’autre partie proviendrait des dépenses supplémentaires des élus pour améliorer le fonctionnement de leur territoire.Aussi, la dette des collectivités locales s’élèverait à 180,8 milliards d'euros soit une augmentation de 4,2% par rapport à 2012 où celle-ciatteignait 173,7 milliards d’euros.Un effort à faire en termes de personnel malgré la baisse de budgetLa Cour des comptes a par ailleurs estimé que la baisse des dotations de l’Etat pour les collectivités locales allait forcément impacter celles-ci. "Dans un contexte où il convient de limiter la pression fiscale et de réduire le déficit de l'Etat, la participation des collectivités locales à la stratégie de redressement des finances publiques implique de leur part un effort particulier de maîtrise des dépenses", a-t-elle indiqué.Cependant, la Cour a beaucoup plus ciblé les efforts à faire au niveau du personnel. En 2013, 47 milliards d’euros ont été dédiés à ce sujet. Cette augmentation est notamment liée aux décisions gouvernementales en matière de fonction publique mais aussi à des régimes indemnitaires plus favorables que dans le privé. "Une organisation plus rationnelle et plus efficace devrait permettre des économies importantes sans remettre en cause les services fournis à la population",a-t-elle conclu.