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Le tribunal des référés de Béziers (Hérault) a autorisé, ce mercredi, une femme victime d'adultère de pouvoir consulter les comptes bancaires de la maîtresse de son défunt mari. La Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL) s'est immédiatement opposée à cette décision.

C’est un cas de jurisprudence des plus exceptionnels qui a eu lieu, ce mercredi, au Tribunal des référés de Béziers (Hérault). En effet, une femme victime d’adultère va pouvoir, sur décision de justice, consulter les comptes bancaires de la maîtresse de son mari. Cette femme a en effet saisi la justice car "elle estime avoir été dépossédée par sa rivale, une maîtresse officielle à qui son époux aurait régulièrement versé de fortes sommes estimées à environ 150.000euros", a révélé ce matin RTL.

Le mari, désormais décédé, serait parti avec la meilleure amie de leur fille après 37 ans de noces. "Pour garder ma maison, j'ai dû faire des emprunts. Je me suis retrouvée à la Banque de France avec zéro euro sur mon compte", a raconté à la radio la plaignante.

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Une première dans ce cas, mais pas encore entérinée

Si le tribunal de Béziers a donné le feu vert à l’épouse lésée, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) a vu rouge, s’opposant rapidement à la décision de justice. L'entité a affirmé que le respect du secret bancaire était "nécessaire" et que la mesure était "disproportionnée" par rapport au contentieux. La désormais veuve a annoncé vouloir faire appel devant le tribunal administratif pour pouvoir faire aboutir sa demande.

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