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Emmanuel Giboulot, viticulteur bio de la Côte-d'Or (Bourgogne), a été condamné ce lundi, par le tribunal de Dijon, à une amende de 500 euros ferme pour avoir refusé de traiter ses vignes contre une maladie (la flavescence dorée).

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Le viticulteur bio, Emmanuel Giboulot, a été condamné ce lundi à 1000 euros d’amende dont 500 ferme, conformément aux réquisitions lors du procès fin février au tribunal de Dijon (Bourgogne).

Le viticulteur va faire appel de la décision 

"Je ne me sens pas du tout coupable, c'est intolérable aujourd'hui d'être obligé de se masquer, d'être dans la peur quand on assume une position", a-t-il déclaré à la presse à l'issue du délibéré. Le vigneron a d’ores et déjà annoncé son intention de faire appel de la décision. Il encourait une peine de six mois d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.

L’affaire avait débuté au printemps dernier lors de la découverte de foyers de flavescence dorée. Il s’agit d’une maladie mortelle pour la vigne et qui est véhiculée par un insecte, la cicadelle. Face au risque de diffusion, le Préfet avait alors ordonné à tous les exploitants du département de traiter les vignobles.Emmanuel Giboulot, qui pratique la biodynamie depuis les années 1970, avait refusé de traiter les dix hectares qu’il exploite en Côte-de-Beaune et Haute-Côte de Nuits, deux appellations très réputées de vins de Bourgogne. Selon le producteur, les traitements, même à la pyréthrine - pesticide naturel autorisé dans la filière bio – vont à l’encontre des équilibres biologiques qui sont à la base de la biodynamie.Après avoir subi un contrôle administratif en juillet, il avait été convoqué devant la justice pour avoir refusé d'exécuter les directives. Le viticulteur est, depuis le début de son affaire, soutenu par les organistaions écologistes. Ces dernières dénoncent le fait que la France soit le premier utilisateur de pesticides en Europe.

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