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Une étude, présentée jeudi aux Assises du journalisme, constate qu'il y a de moins en moins de journalistes en France. Découvrez quelles sont les raisons de ce phénomène.

D'après un article de l'AFP, repris par le magazine Challenges, le baromètre social sur l’emploi des journalistes a constaté que le nombre de journalistes titulaires de la carte de presse est en baisse. Selon cette étude, réalisée par Jean-Marie Charon, sociologue spécialiste des médias, qui s'appuie sur les chiffres de la Commission de la carte (CCIJP), les titulaires d'une carte de presse n'étaient plus que 32 238 fin décembre 2016, soit 690 de moins qu'en 2015.

Cet état des lieux de la profession, présenté jeudi aux Assises du journalisme - un cycle de conférence et de débats réunissant de nombreux acteurs du milieu de l'information - s'explique par les nombreux plans de départ dans les rédactions. Sont cités en exemple, L’Express, L’Obs, La Voix du Nord, La Dépêche ou encore la chaîne de télévision, CNews, anciennement I-Télé, qui a vu 92 journalistes partir à la suite de la grève à l’automne 2016. Des départs qui n’ont pas été suffisamment compensés par les nouveaux arrivants.

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Le secteur de l’information continu en bonne santé

Selon le rapport, d’autres médias, plus dynamiques, embauchent plus facilement. Le baromètre cite notamment les pure players comme Mediapart et Le Huffington Post. Autre exemple, le groupe NextRadioTv, comprenant la chaîne de télé BFMTV et la station de radio RMC, a "en cinq ans créé 173 postes de journalistes dans ses différentes antennes". D’une manière générale, l’information en continu semble être en bonne santé avec un peu plus de 1 700 journalistes et "la création de près de 250 emplois au cours des dernières années".

La montée en puissance des pure players a aussi entraîné une modification du profil des journalistes. Près d’un quart d'entre eux serait pigistes ou demandeurs d’emploi. De plus, leur carrière est plus courte qu’auparavant avec une moyenne de 15 ans. Et plus de la moitié des premières demandes de cartes sont faites par des femmes, signe de la féminisation du métier.

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