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Matignon aurait autorisé l'ouverture d'une salle de consommation de drogue dans la capitale. La feuille de route et l'emplacement n'ont cependant pas encore été précisés.

© abacapressLa question fait débat, mais il semble que l’ouverture d’une « salle de shoot », probablement sous la supervision de l’association Gaia, soit prévue dans les semaines à venir. Le collectif, qui a bénéficié d’une subvention de 38 000 euros de la part de la ville de Paris en décembre dernier, est un supporter historique de la mise à en place de ce dispositif. Le cabinet du Premier ministre vient d’autoriser l’ouverture d’un lieu d’expérimentation idoine dans la capitale selon l’AFP, confirmant une information FranceCulture.

Pour l’emplacement, ce sont les quartiers de la Gare du Nord et de la Gare de l’Est qui pourraient être envisagés. Il s’agira d’accueillir dans de bonnes conditions d’hygiène, et avec un suivi médical, les toxicomanes les plus fragiles, qui sont le plus souvent dans la rue, livrés à eux même. Cette solution, mise en place chez certains de nos voisins européens, semble satisfaisante.

La salle de shoot est le symbole de deux écoles en matière de lutte contre la drogue. D’un côté, l’école pragmatique, qui considère la « salle de shoot » comme un moindre mal, pour des personnes dépendantes qui se drogueraient de toute façon ailleurs, dans des conditions bien plus sordides. De l’autre, les tenants de la ligne des principes, comme la secrétaire nationale de l’UMP, Camille Bedin, qui publiait en 2012 un communiqué  « Ouvrir des salles de consommation de drogues, ce n'est pas lutter contre le fléau de la drogue, c'est banaliser l'usage et c'est légaliser la consommation des drogues les plus dures et cela aux frais des contribuables ! »