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Alors que François Hollande a appelé tous les Français à afficher un drapeau français à leur fenêtre, petite piqûre de rappel sur l'histoire de nos emblèmes.
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Le coq gaulois

Depuis les attentats, vendredi 13 novembre à Paris, un élan patriotique se répand parmi les Français qui chantent spontanément la Marseillaise où arborent fièrement un drapeau tricolore à leur fenêtre. Mais connaissez-vous vraiment l'histoire de chaque emblème de la Nation ? Petite piqûre de rappel.

Le coq, emblème que l'on peut notamment voir sur les maillots des footballeurs et des rugbymen, fait référence aux origines gauloises du peuple franc qui donnera son nom à la France. Une référence sous forme de jeu de mot puisque le coq se dit "gallus" en latin, et "gallus" donnant gaulois. Mais le coq n'est pas un symbole officiel de la République française.

Le drapeau tricolore

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Le drapeau Bleu-Blanc-Rouge est issu de la Révoluition française. Ses trois couleurs sont le fruit d'un compromis entre la royauté, symbolisée par le blanc, et les révolutionnaires de la ville de Paris, dont les couleurs sont le bleu et le rouge. C'est La Fayette qui aurait eu l'idée d'insérer le blanc, au milieu de la cocarde bicolore pendant les troubles révolutionnaires. Enfin, s'agissant de l'ordre (Bleu-Blanc-Rouge et non Rouge-Blanc-Bleu), la légende veut que ce soit le peintre Jacques-Louis David qui l'est déterminé.

La Marseillaise

Composé en 1792 pour l'Armée du Rhin à Strasbourg, ce chant est souvent décrié pour ses paroles belliqueuses. Il faut tout d'abord rappeler qu'il s'agit d'un chant guerrier, et que les paroles chantées dans les grands évènements ne sont qu'un couplet de ce chant qui en comportait 15. La Marseillaise se finit notamment par ces vers (dans le couplet dit des enfants) "Soyons unis ! Tout est possible/Nos vils ennemis tomberont/Alors les Français cesseront/De chanter ce refrain terrible."

Et ce refrain, tout le monde le connaît, il se finit par ces paroles controversées, que quelques uns pensent à tord "racialistes" : "Qu'un sang impur abreuve nos sillons !". Seulement ce sang "impur" n'est pas celui de l'adversaire, mais des révolutionnaires eux-mêmes, car à l'époque seuls les nobles versaient leur sang sur le champ de bataille.

La fête nationale du 14 juillet

Tous les ans, le 14 juillet, a lieu la fête nationale, appelée chez les Anglo-Saxons "Bastille day", sous-entendu, le jour de la prise de la Bastille par les révolutionnaires. Il s'agit pourtant d'une (demi) erreur que bon nombre de Français font également : non, la fête nationale ne célèbre pas la prise de la Bastille en 1789 mais la fête de la Fédéraion qui a eu lieu l'année suivante. Il s'agit d'une demi-erreur car la Fête de la fédération voulait célébrer, dans un climat d'union national, la première année de la prise de la Bastille.

Marianne

Présente dans toutes les mairies, Marianne symbolise la République. Son bonnet phrygien est une référence antique aux esclaves de Phrygie (en Turquie actuelle) qui portaient cette coiffe. Selon toute vraisemblance, le nom "Marianne" est la juxtaposition de deux noms (Marie et Anne) très répandus dans les milieux populaires du XVIIIe siècle en France. Mais une autre version voudrait que ce soit Marianne de Lamartine, la femme du célèbre poète romantique, qui ait donné son nom et ses formes à la Marianne républicaine.