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Le chef du gouvernement tiendra ce mardi après-midi son discours de politique générale à l'Assemblée. Pour la rédaction de son texte, le Premier ministre a reçu l'aide de ses conseillers et d'un ancien collaborateur.

Ce mardi à 15 heures, Edouard Philippe va tenir son discours de politique générale au Palais-Bourbon devant les députés, au lendemain de celui d'Emmanuel Macron au château de Versailles. Le Premier ministre et ses conseillers techniques ont travaillé plusieurs semaines sur ce texte, en commençant par décortiquer tous les discours des anciens chefs de gouvernement depuis celui de Michel Debré en 1959. L'équipe d'Edouard Philippe aurait néanmoins oublié d'analyser celui d'Edith Cresson, d'après Europe 1

Les conseillers et les plumes doivent travailler ensemble

Edouard Philippe a reçu tous les ministres afin de discuter de ce qu'ils souhaitaient faire durant le quinquennat. Parallèlement, une première trame du discours a été écrite par une "plume" officielle de Matignon, puis tous les conseillers sont venus habiller le texte en fonction de leur spécialité. Le Premier ministre a ensuite tenté de le rendre plus digeste. "S'ensuit un combat terrible entre celui qui tient la plume et des conseillers qui ont peur de ne pas retrouver leurs petits", a confié à La Dépêche  Camille Pascal, un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy.

Le travail des deux plumes recrutées par Matignon consiste à défendre le style de l'orateur. Pour le discours d'Edouard Philippe, une troisième a fait son apparition, Michel Sironneau, 56 ans, ex-conseiller d'Édouard Philippe à la mairie du Havre qui sait écrire "dans ses mots", selon les plumes. "Il fait du Philippe dans le texte", a déclaré un conseiller de Matignon.

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Le Premier ministre a reçu une version du discours lundi matin et l'a modifié une dernière fois afin de le rendre plus personnel. "Le fond est essentiel. Mais on ne peut pas, non plus, sacrifier la forme au fond. Car, s'il est important que le texte soit bien reçu par le parlement, il est aussi essentiel qu'il soit repris par les médias", a précisé un conseiller à La Dépêche. "Ces longues rédactions sont des moments de grande tension, de grande fatigue nerveuse (...). On sera soulagés lorsqu'il aura été prononcé" a avoué une plume.

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