Les corps sans vie de Christophe Orsaz et de sa fille Célia ont été retrouvés mardi 12 juin dans une maison de la commune de Bélesta en Ariège. Près de sept mois après leur disparition, on en sait plus sur l'acharnement qu'ils ont subi. 

Disparus de l'Ariège : un guet-apens mortel

Depuis le 30 novembre 2017, Christophe Orsaz et sa fille Célia s’étaient littéralement "volatilisés" tel que le soulignait, déjà à l’époque, le procureur de Foix. Mardi 12 juin, le macabre épilogue de cette double disparition est donc advenu. Les corps de Christophe Orsaz, jardinier paysagiste de 46 ans, et de sa fille Célia, 18 ans, ont enfin été retrouvés dans une maison du hameau de Rieufourcand située sur la commune de Bélesta.

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De fait, tel que le relate La Dépêche du Midi, Christophe Orsaz - qui habitait Mirepoix, en Ariège - se présente le 30 novembre 2017 à un rendez-vous professionnel afin de rencontrer un potentiel client. Il décide de venir en compagnie de sa fille parce qu’il avait, ensuite, prévu de l’emmener à la gare.

Problème : l’homme est attendu par plusieurs individus pourvus de barres de fer. Il est ensuite battu à mort et son corps jeté dans une fausse septique abandonnée. Sa fille Célia assiste, impuissante, à la scène. Elle décide de s’enfermer dans le véhicule de son père. Mais les suspects remarquent sa présence, parviennent à l’en extraire, l’emmènent dans la forêt les yeux bandés et l’exécutent d’une balle dans la tête avec un fusil de chasse.

Disparus de l'Ariège : quel est le mobile ?

Selon les premiers éléments de l’enquête, il semblerait qu’une relation amoureuse tumultueuse passée soit à l’origine du drame. Christophe Orsaz aurait été en couple avec Marie-José Montesinos, infirmière libérale originaire de Lavelanet et coutumière des sites de rencontres coquins. Mais cette dernière n’aurait que modérément accepté leur rupture. Au point de missionner un petit groupe d’hommes pour en finir avec le jardinier.

Tel que le souligne le procureur de la République de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau, dans les colonnes de La Dépêche du Midi, ce projet criminel aurait été pensé dès le mois d’octobre 2017. Et les suspects avaient, semble-t-il, repéré des lieux isolés et déjà envisagé de dissimuler le corps dans une fosse. Ils avaient même mesuré son diamètre afin de "s’assurer de sa compatibilité avec le passage d’un corps", a-t-il précisé.

Après des mois d’enquête, une information judiciaire vient d’être ouverte. Ce sont bien les échanges de courriels entre Christophe Orsaz et Marie-José Montésinos qui auraient convaincu les enquêteurs de placer cette dernière sur écoute. C’est là que son rôle de commanditaire en ce qui concerne cette potentielle expédition punitive aurait été véritablement défini. Elle et deux autres meurtriers présumés ont, depuis, été interpellés.

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