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Le gérant d'une pizzeria parisienne visée par les terroristes qui ont fait feu dans la capitale il y une dizaine de jours, aurait récemment empoché 50 000 euros grâce à une pratique qui fait débat.

Cette pratique, pourtant courante outre-Atlantique, fait encore débat en France. Les témoins d’attentats peuvent-ils décemment monnayer les vidéos et les photos qu’ils ont en leur possession ? Il semblerait que le patron de la Casa Nostra, une pizzeria du 11e arrondissement de Paris, ait répondu par l’affirmative. Ainsi que le rapporte Le Petit Journal (voir un extrait de l'émission ci-dessus), le gérant de cet établissement qui a été visé par les attentats à Paris il y a une dizaine de jours aurait vendu les images de vidéosurveillance tournées au moment de l’attaque. Toujours d’après les journalistes de Canal+, l e pizzaiolo les aurait même vendues 50 000 euros au Daily Mail.  Une coquette somme qui promet d’être difficile à digérer pour ceux qui dénoncent ce type de pratiques.

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"Ces images étaient cryptées par la police"D’autant que, même si ni le gérant de la pizzeria ni le média anglais n’ont souhaité commenter ces allégations, l’équipe du Petit Journal a montré lundi soir des images sur lesquelles on peut voir le patron du restaurant montrer les images de vidéosurveillance à des journalistes et leur expliquer en anglais où étaient placés les terroristes. "Ces images étaient cryptées par la police", a par ailleurs assuré Djaffer Ait Aouodia, un journaliste français qui a assisté à cette transaction. Selon lui, un hacker aurait été sollicité pour décrypter les vidéos et le disque dur aurait ensuite été détruit pour garantir l’exclusivité au Daily Mail.

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Ce n’est pas la première fois que des faits similaires sont rapportés en marges des attentats qui ont récemment eu lieu à Paris. Quelques jours à peine après ces terribles attaques, le Journal du Dimanche rapportait en effet que deux jeunes hommes avaient essayé de vendre des images prises à La Casa Nostra juste après les attaques et juste avant l’arrivée des premiers secours et forces de police. L’hebdomadaire les surnommait alors les "profiteurs de guerre".

En vidéo - Deux femmes ont échappé de peu à la mort au Casa Nostra