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Yassin Salhi, le principal suspect de l'attentat perpétré vendredi à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), aurait fait l'objet d'une "fiche S" en 2006 pour "radicalisation".

Personne ne l’aurait soupçonné d’un tel acte de barbarie. Pourtant, Yassin Salhi, 35 ans, se serait introduit ce vendredi peu avant 10 heures sur le site de l’usine Air Products, situé à Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, pour commettre un attentat. Selon les informations délivrées par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, l’homme était connu des services de renseignements français, comme le souligne Europe 1.

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Le suspect, responsable de l’explosion de l’usine à gaz et de la mort de son propre employeur, retrouvé décapité, a été interpellé par les autorités quelques minutes seulement après le drame.

Marié et père de 3 enfants

Né en mars 1980, Yassin Salhi a tout d’un homme comme les autres. Marié et père de trois enfants, âgés de 6 à 9 ans, cet homme d’origine nord-africaine réside "dans la région lyonnaise, à Saint-Priest", a indiqué Bernard Cazeneuve. Seul bémol : il avait fait l’objet en 2006 d’une fiche "S" pour Sûreté de l’État. En cause ? Sa "radicalisation", comme le révèle le ministre de l’Intérieur avant de poursuivre : "Mais en 2008, cette fiche n’a pas été renouvelée".

Un casier vierge

"Cet individu aurait été en lien avec la mouvance salafiste mais il n'avait pas été identifié par les services comme ayant participé à des activités à caractère terroriste", a-t-il précisé. En effet, les premiers résultats de l’enquête ont révélé que le suspect n’avait pas de casier judiciaire, à la différence "d’autres individus qui se sont trouvés impliqués dans de telles opérations et de tels crimes ces derniers mois".

De son côté, l’épouse de l’auteur présumé, interpellée elle aussi par les autorités, a souhaité réagir auprès de nos confrères : "Je le connais, c’est mon mari. On a une vie de famille normale", a-t-elle expliqué, ajoutant : "Il part au travail, il rentre. Nous sommes des musulmans normaux".

Pour l’heure, l’auteur présumé de l’attentat n’a pas encore daigné répondre aux questions des policiers.

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