Trois mois après le meurtre d’Alexia Daval, son mari, Jonathann Daval a avoué. Pourtant, dès le début de l’enquête, le trentenaire a été soupçonné d’être impliqué.
Il aura fallu trois mois aux enquêteurs pour récolter assez d’éléments sur Jonathann Daval afin de le convoquer à une nouvelle garde à vue qui se soldera par une déclaration majeure : cette semaine, le trentenaire a avoué le meurtre de sa femme, Alexia Daval, dans la nuit du 27 au 28 octobre. Quand l’affaire éclate à l'automne, l’émoi se propage un peu partout en France et encore plus lorsque sur les images des obsèques, le mari semble à peine tenir sur ses jambes.
Pour autant, dès la disparition signalée par Jonathann Daval, l’hypothèse qu’il puisse être impliquée a été soulevée, ainsi que le révèle Emmanuel Dupic, le procureur de Haute-Saône dans L’Est Républicain. Quand les gendarmes auditionnent le mari pour la première fois, le procureur demande un "entretien renforcé", alerté par plusieurs éléments que présentent Jonathann Daval.
Un empressement suspect
Parmi ces éléments qui interpellent le procureur et les gendarmes : les traces de griffures et morsures sur les bras de Jonathann Daval qu'il justifie par une dispute. Cette semaine BFMTV a d’ailleurs expliqué que l’empressement du suspect à s’inquiéter et à signaler la disparition de sa femme leur avait mis la puce à l’oreille. Moins d’une demi-heure après que sa femme soit partie, il envoie des messages en ce sens.
Mis en examen pour meurtre sur conjoint, Jonathann Daval risque la réclusion à perpétuité.
Vidéo : Affaire Daval : violations de l'instruction, selon la procureure
