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La Grande mosquée de Bruxelles a été fermée jeudi pour une alerte à l'anthrax suite à la découverte d'enveloppes contenant une poudre blanche suspecte. 

Une alerte à la présence d’anthrax a eu lieu jeudi, peu avant midi, suite à la découverte à la Grande mosquée de Bruxelles (Belgique) d’enveloppes suspectes contenant une poudre blanche encore non identifiée, indique Le Figaro.

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La Grande mosquée de Bruxelles, gérée par l’Arabie Saoudite et qui se trouve à deux pas du siège de la Commission européenne et du Conseil européen, a donc un temps été fermée et les personnes exposées à la poudre décontaminées par précaution. Toutefois, la substance retrouvée ne serait pas de l’anthrax, mais "très probablement de la farine", a confié au Figaro le porte-parole de la police belge.

L’anthrax ou la maladie du charbon

Si la menace a été prise au sérieux, c’est que l’anthrax est une arme chimique très dangereuse. On a notamment pu la voir à l’œuvre une semaine après les attentats du 11 septembre 2001 à New York, quand plusieurs médias et sénateurs avaient reçu des enveloppes contenant les bactéries de l’anthrax.

L’anthrax, ou plutôt la "maladie du charbon" en français, est une maladie infectieuse causée par la bactérie Bacillus anthracis et qui touche aussi bien l’animal que l’homme. Si cette maladie d’origine bactérienne touche principalement le bétail, elle peut donc être transmise à l’homme (mais jamais d’homme à homme). Il existe trois formes de contamination : par voie cutanée, intestinale et pulmonaire, comme l’indique le site de l’Institut Pasteur.

Troubles respiratoires, maux de tête, douleurs musculaires…

Dans le cas des enveloppes piégées, c’est ce dernier mode de contamination qui est à l’œuvre : la personne ouvrant l’enveloppe inhale, via des particules contaminées, des spores suspendus dans l’air. Les symptômes, dans le cas pulmonaire, sont les suivants : troubles respiratoires, avec toux, maux de tête, douleurs musculaires, qui s’aggravent et évoluent vers un choc septique). Dans tous les cas de figure, celle-ci peut être mortelle si elle n’est pas traitée rapidement. Pour vaincre la maladie, "un traitement à base d’antibiotiques (antibiothérapie) entraîne généralement une guérison rapide de la personne ou de l’animal infecté par le bacille du charbon.", indique encore l’Institut Pasteur.

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