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La politique et le rire ne font pas toujours bon ménage. Et certains élus en ont parfois fait l'expérience. Retour sur les plaisanteries les moins drôles qui ont agité la Toile.
Sommaire

1. François Hollande : "Je vais aller chercher la chienne parce que si ça peut créer des emplois… "

 © AFP

Ses plaisanteries à répétition lui ont valu le surnom de "Monsieur petites blagues". Dès le début de son mandat, François Hollande s’est illustré en lâchant, sur le ton de l’humour, de petites phrases. Si certaines d’entre elles se sont avérées drôles, d’autres en revanche n’ont, semble-t-il, pas déclenché l’hilarité générale. Souvenez-vous, en avril dernier, "le Supplément" de Canal+ diffusait un sujet sur le président français. Ce dernier y apparaissait, accueillant un grand patron américain, fan inconditionné des animaux. À cette occasion, François Hollande avait tenté de détendre l’atmosphère en déclarant : "Je vais aller chercher la chienne parce que si ça peut créer des emplois…". Une petite blague qui n’a pas vraiment fait rire le grand public. Florian Philippot avait par ailleurs indiqué : "François Hollande parle comme un Powerpoint de Goldman Sachs et s'étonne ensuite que les classes populaires et moyennes le fuient !". C’est ce qu’on peut appeler un bide.

2. Nicolas Sarkozy : "La Tunisie est frontalière avec l’Algérie (…) Vous n’avez pas choisi votre emplacement !"

 © AFP

En matière d’humour, Nicolas Sarkozy sait y faire. Quoique. Lundi dernier, lors d’un voyage à Tunis (Tunisie) le président des Républicains a en effet commis une petite bourde en ironisant sur la localisation du pays. "La Tunisie est frontalière avec l’Algérie, avec la Libye, ce n’est pas nouveau. Vous n’avez pas choisi votre emplacement", a-t-il déclaré. Une plaisanterie qui aurait pu faire rire, mais qui a, en réalité, suscité la colère des Algériens. En effet, bon nombre des médias locaux ont souhaité s’emparer de l’affaire, dénonçant les propos "scandaleux" de l’ancien chef de l’État. Autrement dit, un flop complet.

3. Marine Le Pen : "Il faut que Valls… valse"

 

Question répartie, la présidente du Front national n’a plus rien à prouver. Côté humour, c’est une toute autre histoire. Et pour cause : il y a quelques mois, Marine Le Pen a souhaité riposter, sur le ton de la plaisanterie, aux attaques contre son parti de Manuel Valls. Problème : il semble que la candidate aux régionales soit limitée en matière de blagues. "On connaissait Max la menace. Il y a maintenant Valls la fureur", avait-t-elle déclaré. Allant encore plus loin dans sa démarche, Marine Le Pen avait ajouté : "Si le PS prend une déculottée aux élections, il faut que Valls… valse". Une petite boutade qui n’a visiblement pas trouvé preneur puisque dès le lendemain, les internautes ont exprimé leur exaspération sur les réseaux sociaux. 

4. Laurent Fabius : "Un spécialiste du djihad, c’est celui qui a tort mais selon les règles !"

 © AFP

Laurent Fabius a sans doute connu, ce jour-là, un grand moment de solitude. Lors de son déplacement à l’ONU en septembre dernier, l’ancien Premier ministre français en a profité pour détendre l’atmosphère en faisant une blague à son auditoire. Le thème en question ? Daesh. Souhaitant rapporter la plaisanterie d’un "humoriste français", Laurent Fabius a ainsi demandé à l’assemblée la définition du "spécialiste" du djihad. Mais face au silence dans la salle, l’homme a été contraint de répondre à sa propre question : "C’est celui qui a tort mais selon les règles". Mais la blague ne semble pas avoir séduit son auditoire puisqu’un journaliste, perplexe, lui a rétorqué : "Ça marche probablement mieux en français". Aïe.

5. Quand Emmanuel Macron se prend un vent par Michel Sapin

 

Il semblait avoir trouvé la blague du siècle. Pourtant, Emmanuel Macron n’a pas fait rire Michel Sapin. Mercredi, à l’occasion d’une conférence de presse, les deux hommes ont en effet été les acteurs d’une scène devenue culte. Sur les images, capturées par iTélé, on découvre le ministre de l’Économie et des Finances, heureux de faire partager une plaisanterie à son collègue. Seul bémol : ce dernier n’a pas du tout été réceptif à la démarche d’Emmanuel Macron. Après avoir écouté la phrase en question et scruté le visage de son collègue, Michel Sapin s’est tourné, sans la moindre réaction. Et pour cause : il s'agissait d'une blague relative au bras, récemment cassé, de ce dernier. On comprend mieux pourquoi le courant a eu du mal à passer.