Colère des taxis : François Hollande demande la dissolution d’UberPopAFP
Le président de la République a estimé qu'UberPop devait être "dissous" et "déclaré illégal". Il a également reproché aux chauffeurs de taxi qui ont manifesté jeudi leurs violences "inacceptables".

Au lendemain d’une journée de (très) violentes manifestations de chauffeurs de taxi un peu partout en France, le président François Hollande a tenu à condamner ces "violences inacceptables". Jeudi, pour dénoncer la "concurrence déloyale" que leur fait l’application mobile UberPop, près de 3 000 chauffeurs en colère sont descendus dans les rues de plusieurs grandes villes.

Bloquant les routes, les accès aux gares et aux aéroports, certains d’entre eux s’en sont même parfois pris à des chauffeurs UberPop. Des vidéos réalisées par des médias ont ainsi montré des jets de pierre, des caillassages de véhicule mais aussi des insultes et coups portés aux "concurrents" des taxis. Dix personnes auraient d’ailleurs été interpellées tandis que 70 voitures auraient été dégradées, selon Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur.

"La saisie des véhicules devra être prononcée et effectuée"

Autant d’actes que le chef de l’Etat a vivement condamnés. "Il y a des violences qui sont inacceptables dans une démocratie, inacceptables dans un pays comme la France", a déclaré le chef de l’Etat dans la nuit de jeudi à vendredi. Admettant que l’on pouvait cependant "comprendre qu’il y ait de l’exaspération", François Hollande a poursuivi en annonçant : "UberPop doit être dissous et déclaré illégal et la saisie des véhicules devra être prononcée et effectuée". Et celui-ci de poursuivre en précisant que "ce n’est pas l’Etat qui peut saisir les véhicules lui-même". En d’autres termes, la saisie de ces véhicules devra être "autorisée par une décision de justice".

"Le climat de confiance est rétabli"

Des propos qui ont rejoints ceux tenus un peu plus tôt dans la soirée par Bernard Cazeneuve et qui ont semble-t-il apaisé les tensions. L’Union nationale des Industries du Taxi (UNIT) a en effet appelé ses adhérents à cesser les manifestations et à reprendre le travail dès ce vendredi."Nous avons obtenu des gages suffisants pour appeler à une reprise de l'activité (…) le climat de confiance est rétabli", a estimé l’organisation dans un communiqué.