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Louer son appartement, voire sa maison ou une partie, à la semaine est une pratique de plus en plus répandue aujourd'hui et surtout rentable. Avant de vous lancer, certaines conditions sont cependant à respecter. Suivez le guide. 
Sommaire

1 - Comment s'y prendre ?

Une offre qui se répand : très longtemps réservée aux séjours à la montagne ou de bord de mer, la location des appartements et maisons en milieu urbain à la semaine s'est propagée depuis une quinzaine d'années.

Des sites d'annonces : pas besoin d'agence, de nombreux sites internet spécialisés mettent directement en relation des locataires avec des propriétaires, comme abritel.fr, homelidays.com, airbnb.fr, residences-paris.com, lodgis.com…

Comment : il suffit d'y déposer une annonce avec des photos. Une commission de 15 à 20% ou un abonnement mensuel ou à l'année sont en général appliqués.

Le montant de la location : pour fixer un tarif hebdomadaire, basez-vous sur les annonces publiées concernant des logements similaires au vôtre pour une taille avoisinante, et une même zone géographique. Faites évoluer votre offre également en fonction de la période et des événements phare de la région (festival d'Avignon, de Cannes...). Comptez par exemple environ de 400 à 600 euros/semaine pour un studio à Paris. 

2 - Les avantages

. Une location lucrative : en l'espace de 2 semaines, ce genre de transaction rapporte presque autant que si le même logement était loué au mois, et cela sans engagement ni frais d'agence, ni intermédiaire si vous n'en souhaitez pas.

. Une relation gagnant-gagnant : les touristes y trouvent également des avantages car dans le même environnement, la réservation d'une ou plusieurs nuits d'hôtel reviendrait beaucoup plus chère, sans oublier la disponibilité d'une cuisine à leur disposition.

Sachez-le : au niveau de la loi, si cela reste de courts séjours occasionnels chez l'habitant, aucun texte n'interdit ce genre de pratique. Une exception cependant : si vous souhaitez louer votre appartement à Paris ou dans une agglomération de plus de 200 000 habitants** en meublé de façon régulière pour des durées inférieures à un an, vous devez monter un dossier et demander l'autorisation en mairie.

* en tant que propriétaire, vous pouvez louer votre logement pour les vacances ou pour une courte période. Il est également légal de sous-louer son logement si vous êtes locataire, seulement si vous avez l'autorisation écrite du propriétaire. ** ainsi que dans les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.

3 - Les conditions à remplir

Amenez un service : le logement doit répondre à des conditions de sécurité et de confort minimum : électroménagers et meubles en bon état, barrière de sécurité pour les enfants en présence d'une piscine, armoires et tiroirs vides… Prévoyez un livret d'accueil avec le mode d'emploi des appareils, les conseils pour bien profiter du logement et des avis pour les visites à faire dans la région.

Etre assuré(e) : il est nécessaire de prévenir votre assureur si vous louez votre logement pour une certaine période.

Etre présent(e) : vous devez accueillir* les personnes, faire l'état des lieux, assurer le nettoyage des draps fournis et le ménage. Restez également joignable le plus possible aussi bien avant que pendant la location.

Pensez-y : la rédaction d'un contrat entre propriétaire et locataire est vivement recommandée. Des modèles sont disponibles sur certains sites de location. N'hésitez pas à demander un acompte d'environ 25 % à la réservation.

* ou déléguer cela à une personne de confiance, voire même à une agence spécialisée qui s'occupera de tout.

4 - La fiscalité

Et oui, il vous faudra déclarer les revenus de ces locations lors de votre déclaration annuelle. Les loyers perçus seront considérés comme des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et non comme des revenus fonciers.

En tant que propriétaire loueur non professionnel, si ces revenus ne dépassent pas 32 600 euros/an, vous relevez du régime micro-bic, appelé aussi micro-entreprise. Vous bénéficiez alors d'un abattement de 50% sur ces revenus. Au-delà, vous devrez le déclarer en régime réel. Renseignez-vous.

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