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Le député européen a annoncé ce vendredi matin retirer sa candidature pour les régionales. Il souhaite par ailleurs ouvrir un débat de fond au sein du FN.

Le bureau politique du Front national doit s’ouvrir ce vendredi matin pour désigner les têtes de liste du parti pour les élections régionales qui se dérouleront les 6 et 13 décembre prochain. Parmi les régions scrutées, la Provence-Alpes-Côte d’Azur.

D’abord convoitée par Jean-Marie Le Pen, celui-ci avait jeté l’éponge pour ne pas envenimer la crise politique qu’il avait provoquée au sein du parti suite à ses propos dans Rivarol. Dans la foulée, Marion Maréchal-Le Pen, et son "dauphin", Bruno Gollnisch, avaient annoncé leur candidature.

Bruno Gollnisch ne veut pas troubler la réconciliation des Le Pen

Mais ce matin, avant l’ouverture du bureau politique, le député européen a préféré se retirer au profit de la petite-fille de Jean-Marie Le Pen. Invité sur France 2, Bruno Gollnisch a déclaré à propos de sa candidature : "Je l’avais envisagée mais j’y ai renoncé pour ne pas troubler la réconciliation familiale, et j’espère politique, entre les trois générations de la famille Le Pen. J’attends avec impatience l’émergence de la quatrième, peut-être."

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Toujours resté en retrait par rapport aux Le Pen, ce loyal serviteur du parti semble pourtant un brin contrarié : "Je pensais que mon expérience de président de groupe au conseil régional et ma connaissance de ses dossiers pouvait être utile à une région que je représente au parlement européen. Apparemment ces jeunes gens préfèrent rester entre eux", a-t-il raillé.

Désormais seule en lice, Marion Maréchal-Le Pen, "une jeune femme performante" concède Bruno Gollnisch, devrait donc sans surprise conduire la liste FN pour la région PACA.

Il réclame l’ouverture d’un débat au sein du parti

Interrogé sur le fait qu’il représenterait "un Front d’une certain époque", dixit la benjamine de l’Assemblée nationale, Bruno Gollnisch a réclamé "des explications" et l’ouverture d’un débat. "En quoi sommes-nous nouveaux? (…) Est-ce que nous sommes toujours pour la défense de la civilisation française dans tous ses aspects, culturel, spirituel, j'ose dire charnel ? C'est pour cette question de civilisation, pour la défendre, pour l'embellir, que je suis entré en politique", a-t-il fait savoir.

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