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Les 22 et 29 mars prochains se tiendront les élections départementales, remplaçantes des cantonales. Si la défaite socialiste est annoncée, la bataille fera rage dans plusieurs départements.
Sommaire

Corrèze

A la fin du mois de mars, les projecteurs seront tournés vers le département de Corrèze. Reviendra-t-il à droite, comme il l'était grâce à Jacques Chirac de 1970 à 2008, ou restera-t-il à gauche ? Un lieu d'affrontements quand on sait que François Hollande a également beaucoup contribué à son développement. En mars 2014, lors des municipales, la plupart des communes importantes avaient échappé à la gauche, mise à part Tulle, la ville du président de la République. D'un autre côté Bernadette Chirac est décidée à faire vivre son patronyme en Corrèze. Elle s'est d'ailleurs engagée en tant que suppléante dans le canton de Brive 2.

Essonne

La bataille UMP-PS en Essonne est déjà riche en rebondissements. Tout d'abord parce que le parti de l'opposition est représenté par Georges Tron, l'ancien secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy qui a été envoyé devant les assises pour une affaire de viol. Ensuite car Manuel Valls et Nicolas Sarkozy se sont affrontés lors de deux discours simultanés ce lundi. Pour défendre leurs couleurs et tenter de séduire les Essonniens, les rivaux y sont allés de leurs phrases assassines. Cependant, la victoire de la droite est prévue, une première depuis 1998.

Val-de-Marne

Le Val-de-Marne est un fief historique du Parti communiste depuis près de 40 ans. Cependant, le PCF risque de perdre face à une droite unie, tandis qu'il n'a pas trouvé d'accord avec les socialistes. A noter que le département de l'Allier est dans un cas similaire. Il pourrait lui aussi basculer à droite puisque les communistes se sont opposés à une alliance au premier tour avec le PS.

Doubs

La droite est unie dans le département du Doubs. Avec une alliance UMP-UDI-Modem, elle semble imbattable face aux socialistes sortants. Seulement, si le PS s'interdisait tout espoir jusqu'au dimanche 8 février, la récente victoire du candidat de la majorité, Fédéric Barbier, lors des élections législatives partielles du département a redonné confiance à la gauche. Un match serré s'annonce.

Var

A la tête du département depuis 30 ans, l'UMP s'attend à des duels sans merci avec le FN. Les 23 cantons seront le théâtre de batailles acharnées entre les deux partis de droite. Traditionnellement détenu par l'UMP, le département du Var est de plus en plus sensible au Front national. Pour preuve, trois maires du parti d'extrême droite ont été élus en 2014 (Fréjus, Cogolin et Le Luc), ainsi qu'un sénateur et un conseiller général.

Tarn-et-Garonne

Jean-Michel Baylet, le patron du Parti radical de gauche, espère rester à la tête du conseil général. Président depuis 30 ans, il risque cependant de laisser sa place, aucune union de gauche n'ayant été trouvée. Un combat mal engagé d'autant plus que de leur côté, l'UMP, l'UDI et le Modem se sont associés.

Nord

Si le PS est bien implanté dans ce département, l'UMP est déterminée à battre Patrick Kanner. Le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports est effectivement candidat pour un quatrième mandat dans son canton de Lille. Le parti de l'opposition espère bien profiter de la faiblesse de la majorité pour reprendre un département aux couleurs socialistes depuis 1998. Un souhait réalisable quand on sait que Tourcoing et Roubaix sont tombées à droite lors des précédentes municipales.

Pyrénées-Orientales

Après 17 ans de présidence socialiste, le conseil départemental des Pyrénées-Orientales pourrait basculer à droite. L'issue du scrutin est cependant incertaine, le vice-président du FN, Louis Aliot, ayant déjà déclaré que le parti frontiste ne donnerait aucune consigne de vote : "Ni à l'UMP, ni au PS".