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Lundi, en plein conseil d'agglomération, le maire de Cholet (Maine-et-Loire), Gilles Bourdouleix, s'en est vivement pris à une journaliste de Libération, la traitant de "petite pétasse".

Gilles Bourdouleix, le maire de Cholet, n’a visiblement pas apprécié l’article de la journaliste Cécile Bourgneuf, publié le 10 mars dernier, à son égard. Et pour cause : consacré à la fermeture d'une aire d'accueil de gens du voyage, l'article de Libération qualifie en effet le maire d'"anti-gens du voyage". Lundi soir, en plein conseil d’agglomération du Choletais, l’élu divers droite, qui souhaitait de nouveau se justifier sur les propos qu’il avait tenus en juillet 2013 à l’encontre des gens du voyage, s’est très vite emporté, allant même jusqu’à insulter la journaliste. "Contrairement à ce qu’a écrit une petite pétasse de Libération, je ne suis pas un maire anti-gens du voyage", a-t-il lancé, comme le rapporte Ouest France.

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Réfutant une quelconque "agressivité à l’égard des gens du voyage", Gilles Bourdouleix a ainsi déclaré qu’il se considérait simplement comme "un maire qui attend que la loi soit respectée partout et par tout le monde". Au terme de la séance, et au vu de l’atmosphère pesante, une élue de l’opposition, Magali Gréau, l’a invité à retirer ses propos insultants. "Non madame, a-t-il conclu. Vous prendrez le dictionnaire, ça veut dire ce que ça veut dire".

"Hitler n'en a peut-être pas tué assez"

Et ce n’est pas la première fois que les déclarations du maire ex-UDI font polémique. En novembre 2010, il avait lancé, toujours à propos des gens du voyage : "je suis prêt à prendre un camion plein de m… pour le déverser au milieu de leurs caravanes !". Trois ans plus tard, en juillet 2013, Gilles Bourdouleix avait affirmé qu’Hitler n’avait "peut-être pas tué assez" de tziganes. Il avait été condamné à 3 000 euros d’amende avec sursis pour "apologie du crime contre l’humanité".

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