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Jeudi, le ministre de l'Économie s'est attaqué aux "frondeurs" du Parti socialiste, estimant que ces derniers auraient "pris en otage" son projet de loi sur la croissance et l'activité.

Emmanuel Macron ne cache pas son amertume. L’actuel ministre de l’Économie ne semble toujours pas avoir accepté l’adoption en force de son projet de loi sur le travail dominical par le gouvernement, via l’article 49-3 de la Constitution. Et pour cause, dans une interview accordée au Monde jeudi, le ministre a affirmé que jusqu’au bout il pensait pouvoir faire voter son texte sans recourir au 49-3. Il a également estimé que son texte avait été "pris en otage", car victime de "logiques politiciennes".

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Les "frondeurs" pris pour cible

"Je pense qu’il y a une politique de fainéants et il y a la politique des artisans", a déclaré Emmanuel Macron auprès de nos confrères. "Moi je fais la politique avec les artisans et les artisans, au sens fort du terme, ce sont ceux qui ont passé des jours et des nuits à travailler un texte au fond, qui savent ce qu’il y a dedans, qui peuvent en être fiers", a-t-il précisé. À l’inverse, la politique des "fainéants" ne consisterait, selon lui, qu’"à regarder la surface de l’eau". Des propos allant ouvertement à l’encontre des quelques députés socialistes hostiles à la politique économique du gouvernement.

Benoît Hamon n'a pas été épargné

Dans ses longues déclarations, l’ancien conseiller de François Hollande s’en est également pris à Benoît Hamon, l’ex-ministre de l’Éducation nationale, qui s’était vivement opposé à l’ensemble du texte de loi. Des critiques qui laissent notamment à penser "que l’on a perdu de vue la réalité des choses ou qu’on a perdu de la culture politique". Pour Emmanuel Macron, le socialiste avait tout simplement "besoin d’un prétexte pour installer son vote contre", tout le reste n’étant "que littérature".

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