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Après que le ciel de Paris ait été survolé plusieurs fois, une enquête a été ouverte. Trois journalistes de la chaîne Al-Jazeera ont été mis en garde à vue.

Dans le cadre de l’enquête concernant le survol du ciel parisien, trois journalistes de la chaîne Al-Jazeera ont été mis en garde à vue jeudi soir. Ils ont fait voler un drone dans le bois de Boulogne mercredi après-midi, comme le rapporte L’Obs. Les trois journalistes du service international de la chaîne qatarie, dont la nationalité n’a pas été donnée, ont été interpellés vers 15h30. Les trois hommes sont âgés de 34 ans, 52 ans et 68 ans. Le premier pilotait le drone, le deuxième filmait et le troisième regardait.

Un restaurateur du Nord-Ouest parisien a également été arrêté mardi sur dénonciation d’un voisin pour avoir fait voler son drone lundi soir dans la capitale. L’individu s’est fait confisquer son appareil mercredi. Cependant, il n’y aurait pas de lien avec les survols préoccupants de Paris. Dans le cadre de la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), le restaurateur a plaidé coupable.

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Dans la nuit de lundi à mardi, cinq drones ont survolé illégalement le ciel parisien. L’ambassade des Etats-Unis, la Tour Eiffel, les Invalides, la place de la Bastille et la Concorde ont été survolés entre minuit et six heures du matin. Les survols de drones se sont répétés le lendemain, dans la nuit de mardi à mercredi. Cette fois-ci la porte de Saint-Ouen, la porte de Clignancourt et Issy-les-Moulineaux ont été scrutés par les appareils. Ces vols ont donné lieu à l’ouverture d’une enquête de police.

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Menace terroriste ou simple farce ?

Les survols de drones sans autorisation sont interdits dans toutes les villes de France. Un mois après les attentats survenus à Paris, ces survols préoccupent tout le pays. L'enquête menée par la police devra déterminer s'il s'agit d'une menace terroriste et notamment s'il existe un lien entre les drones et les récentes menaces d'attentats dans les centres commerciaux franciliens. Pour l’instant, les motivations des pilotes de drones sont inconnues. Cependant, le gouvernement se veut rassurant: "Il n’y a pas d’inquiétudes à avoir", a ainsi déclaré Stéphane le Foll, le porte-parole du gouvernement. Il a toutefois reconnu que les survols de drones sont pris "très au sérieux". La France n'est pas le seul pays touché par ces vols de drones, les Etats-Unis et l'Allemagne ont également été concernés. Ainsi, il y a environ un mois, un engin s'est écrasé dans les jardins de la maison blanche à Washington. Toutefois, Paris est la seule capitale qui fait l'objet de vols nocturnes.

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