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Pour la première fois depuis 1999, la France a vu les prix à la consommation diminuer de 1% en janvier. S'il ne s'agit pas encore de déflation, cette baisse peut néanmoins impacter sur la vie des ménages français. 

C’est une première depuis 1999. Le taux d’inflation de la France est passé dans le négatif en janvier en diminuant de 1%, avec un recul de 0,4% sur un an, a indiqué jeudi l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Après seulement un mois d’inflation négative, il n’est toutefois pas encore question de parler de déflation. Mais cette baisse du taux d’inflation est-elle une bonne ou mauvaise nouvelle pour les ménages français ? Voici ce qui peut changer dans les semaines ou mois à venir :

Baisse des prix…

Qui dit baisse du taux d’inflation dit forcément baisse des prix à la consommation pour les ménages français. Les prix de l’énergie ont, eux, reculé en janvier de 7,1% sur un an et 2,1%, entre décembre et janvier, rappelle Le Figaro. Il ne s’agit toutefois que d’une baisse ponctuelle, et certains produits ont continué de voir leurs prix augmenter, à l’instar des produits frais qui ont enregistré une hausse des tarifs de 1,6%.

… mais aussi baisse des salaires

Mais la déflation, si elle est annoncée, promet également une baisse des salaires des Français, qui consommeront donc vraisemblablement moins. Si les salaires continuent de reculer, ils entraîneront en effet "un report des achats des consommateurs. Pour l'État, cela signifie moins de recettes de TVA et moins d'économies. Pour les entreprises, cela engendre un recul des investissements", précise le quotidien.

Pas de diminution des allocations familiales

Selon le site Les Echos, les Français devraient par ailleurs échapper à une baisse des prestations sociales. Certaines d’entre elles, revalorisées tous les ans en fonction de l’évolution des prix, devaient pourtant reculer en 2015. "Si nous nous en tenions aux règles de réévaluation des prestations sociales, certaines d’entre elles devraient voir leur montant baisser. Mais nous ne les réduirons probablement pas ; pour ma part, je le dis clairement, je ne prendrai pas cette responsabilité", a assuré le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert, la semaine dernière devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale.

Les retraites gelées ?

Il en est autrement pour les retraites, qui seront revalorisées en octobre. "Après avoir été gelées en 2014, elles auraient dû progresser de 0,9 % cet automne. Mais si la prévision d’inflation à la rentrée de septembre est proche de zéro, ce sera à nouveau un gel, ou presque", estime le journal économique.