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Spectateur des débats sur l'islam qu'ose lancer Manuel Valls, Nicolas Sarkozy semble voir en lui un adversaire politique, devant François Hollande.

Dans ses cercles privés, Nicolas Sarkozy s'en prend à Manuel Valls. Europe 1 rapporte que l'ancien chef d’État tire à boulets rouges sur le Premier ministre qui, du goût de l'ex-président, s'aventurerait un peu trop sur son terrain de jeu : la sécurité. Un nouvel adversaire politique tout trouvé pour l'animal politique nommé Nicolas Sarkozy.

Petit, tu ne seras jamais que le second

Si l'on a souvent comparé Manuel Valls à Nicolas Sarkozy, ce dernier s'emploie à démonter l'image du Premier ministre. D'après la radio, Nicolas Sakozy a estimé en petit comité que Manuel Valls "lance des mots et après il va se cacher", avant d'ajouter : "moi je mettais les mots, mais ensuite j'en faisais une loi, lui il ne fait rien". Si dans un premier temps l'ex-chef de l’État tente d'expliquer en quoi sa main de fer était plus coriace que celle du Premier ministre, Nicolas Sarkozy adopte ensuite une stratégie inverse : il déplore la gravité des propos de Manuel Valls. Les propos de ce dernier, "l'apartheid territorial, social, ethnique", seraient bien plus graves que l'histoire du "Kärcher" de 2005, selon le président de l'UMP. Toujours selon Europe 1, l'ex-président de la République a ironisé sur ce Premier ministre qui défend la liberté d'expression et censure les spectacles de Dieudonné.

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Petit, tu m'ennuies

Si ces offs ont vu le jour, c'est bien parce que Manuel Valls commence à inquiéter le président de l'UMP. Adepte des thèmes sécuritaires, le Premier ministre a évoqué l'islamo-fascisme ce lundi sur RTL, il défend l'autorité et invite au débat sur l'islam. Autant de sujets qui, dans le contexte actuel, restent crédibles et ennuient le challenger de l'UMP. Hors de question pour lui de se fondre dans la sympathie dont a fait preuve l'Union de droite lors du discours de Manuel Valls à l'Assemblée nationale. 

Europe 1 souligne qu'à priori, le candidat PS aux présidentielles de 2017 demeure François Hollande. Qu'importe, Nicolas Sarkozy craint davantage Manuel Valls et surtout, il trouve "nul" le président socialiste. 

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