AFP
Nouveau rebondissement dans l'affaire Bygmalion : le maire de Levallois-Perret est visé par une nouvelle plainte pour "détournements de fonds publics" en marge du scandale qui ébranle l'UMP depuis le printemps dernier.

Patrick Balkany se retrouve une nouvelle fois dans le viseur de la justice. Selon les informations du Point, le maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) serait actuellement visé par une nouvelle plainte pour "détournements de fonds publics". L’Association des contribuables de sa commune l’accuse en effet d’avoir détourné une partie des fonds de la municipalité en 2011 et ce, au profit de la société Bygmalion. A lire aussi –Affaire Bygmalion : les révélations accablantes de l’ex-trésorière de l’UMP

Des "petits arrangements" entre amis ?Le nom de cette entreprise d’évènementiel fait couler beaucoup d’encre depuis quelques mois. Il a même donné son nom à l’affaire qui a conduit à la démission de Jean-François Copé. L’ancien président de l’UMP est soupçonné d’avoir surfacturé des prestations à cette société gérée par des proches à lui pendant la dernière campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. L’Association qui a porté plainte contre Patrick Balkany soupçonne que ce dernier ait lui aussi surfacturé des prestations qu’il lui avait commandées pour Levallois-Perret il y a trois ans. Il s’agissait alors de retaper le site Internet de la ville et de la lancer sur les réseaux sociaux.

A lire aussi – Patrick et Isabelle Balkany : leur train de vie décortiqué par Tracfin

"Nous étions largués sur les réseaux sociaux. Bygmalion nous a aidés à rattraper ce retard", aurait expliqué au Point Isabelle Balkany, l’épouse et adjointe du maire. Pour autant Le Point souligne que cette affaire pourrait bien cacher de "petits arrangements" entre amis. L’hebdomadaire souligne en effet que l’adjoint en charge de la communication à Levallois, Pierre Chassat, était également le directeur adjoint de Jean-François Copé, lorsqu’il présidait le parti. Celui-ci a d’ailleurs été mis en examen pour « faux et usage de faux » dans le cadre de l’enquête sur le financement de la campagne présidentielle de 2012.

"Aujourd'hui, le nom de Bygmalion est connoté négativement, mais à l'époque, la société avait de très bonnes références. Ils sont arrivés en tête de l'appel d'offres, qui comptait cinq concurrents", a de son côté fait valoir le directeur de communication de la Ville, Henry de Grissac.

 Vidéo : Le bras d'honneur de Patrick Balkany à la caméra du Petit Journal