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Alors que Nicolas Sarkozy annonce la création d'un conseil des anciens Premiers ministres, les intéressés se divisent sur leur adhésion. Qui en sera ? Qui n'en sera pas ? 

Il l’a confirmé dimanche soir sur le plateau de TF1. Le nouveau président de l’UMP va mettre en place un conseil des Premiers ministres pour définir la nouvelle ligne politique du parti.

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S’il peut d’ores et déjà compter sur son ennemi de longue date, Dominique de Villepin, et sur Edouard Balladur, d’autres risquent fort de lui tourner le dos.

François Fillon l’a annoncé, il ne sera pas de la partie. L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy juge inutile cette nouvelle instance qui pourrait diminuer le rôle du bureau politique. "Il se réserve pour le comité des anciens présidents", ironise l’un de ses proches au micro d’Europe 1. Un point de vue que partage Jean-Pierre Raffarin. Il voit, en effet en cette nouvelle entité sarkozyste un piège de l’ancien chef de l’Etat en vue des primaires. Pour lui, seul "le bureau politique" compte comme l’a rappelé un membre de son entourage.

Dans le camp Juppé, par contre, on ne sait sur quel pied danser. Si l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac partage les craintes des Fillonistes, il n’a cependant toujours pas refusé l'invitation. "Nicolas Sarkozy a appelé ce lundi matin Alain Juppé pour demander à le rencontrer. Ils se verront cette semaine", a indiqué Gilles Boyer, bras droit de l’ancien Premier ministre. Cependant, son adhésion risque de ne pas voir le jour. Alain Juppé a en effet rappelé que le "bureau politique, dont les anciens premiers ministres sont membres de droit, est la seule instance de gouvernance légitime."

En attendant le verdict final, les proches de Nicolas Sarkozy appellent au rassemblement des troupes umpistes. "Je ne vois pas comment Alain Juppé ou François Fillon, qui a été Premier ministre de Nicolas Sarkozy pendant cinq ans, pourraient refuser d’œuvrer au redressement de toute la famille", estime l’un d’entre eux. Un cadeau empoisonné qui se règle, pour le moment, en bataille de com’.

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