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L'actuel vice-président du Conseil général des Hauts-de-Seine, Jean Sarkozy, semble avoir quelques difficultés à fédérer autour de lui. Un problème qui pourrait lui coûter son poste en 2015.

Après le père, le fils. Jean Sarkozy doit-il craindre pour son siège de vice-président au Conseil général des Hauts-de-Seine ? Selon les informations du Monde, ils seraient plusieurs à souhaiter que ça arrive, à l’instar de Jean-Christophe Fromentin, maire UDI de Neuilly-sur-Seine.

Une nouvelle répartition des cantons défavorable ?

Jean Sarkozy a pu bénéficier de l’ancienne répartition des cantons pour devenir conseiller général des Hauts-de-Seine pour le canton sud de Neuilly-sur-Seine en 2008. Cependant, la loi du 17 mai 2013 sur le redécoupage des cantons pourrait bien être défavorable à l’élu. En effet, celle-ci prévoit la fusion des deux cantons en place jusqu’à présent à la ville de Neuilly. Ce changement est prévu pour les prochaines élections départementales en 2015 et il n’est pas assuré que le jeune élu puisse remporter la partie, rapporte le journal.

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Chaque liste devant présenter un binôme homme-femme, Jean Sarkozy avait proposé à l’élue UMP du canton nord de Neuilly et première adjointe du maire, Alexandra Fourcade, de se joindre à lui. Celle-ci, bien que flattée par la proposition, a dû la décliner. Il se trouve qu’elle est déjà associée, pour l’occasion, à Adrien Barbeau, le deuxième adjoint de la ville et membre de l’UDI. "Pour défendre les intérêts des Neuilléens dans le futur Grand Paris, il est préférable que ce soit des élus de l’exécutif municipal qui siègent au conseil général", s’est-elle justifiée auprès des journalistes du Monde.

Les sarkozystes en embuscade 

Ayant reçu la bénédiction de Jean-Christophe Fromentin, le binôme dispose d’un sérieux avantage sur la riposte qui pourrait s’organiser à droite pour le canton de Neuilly, relate Le Monde. Pour celui qui a été élu maire de la ville en 2008 aux dépends du camp Sarkozy, le sort du fils est entre les mains de ses administrés : "les neuilléens n’ont pas aimé l’affaire de l’EPAD. Le père revient, le fils revient : ils vont mal vivre cette coïncidence. Ce sera un handicap pour l’un comme pour l’autre".

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La prise de position de l’édile n’est pas vue d’un bon œil chez les sarkozystes. Pour Roger Karoutchi, chef de l’UMP dans les Hauts-de-Seine et proche de Nicolas Sarkozy, la nomination d’Adrien Babeau n’a pas lieu d’être. Il a ainsi promis de ne pas "former des binômes avec l’UDI dans le reste du département" si le maire de Neuilly désignait seul les candidats dans sa ville et donc dans son canton. Jean Sarkozy, qui devrait voir son investiture actée par l’UMP le 10 décembre, n’a pas souhaité réagir pour le moment, souligne Le Monde.

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