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Alors que Nicolas Sarkozy est en passe de devenir président de l'UMP, Alain Juppé craint de voir son parti changer au profit de l'ancien président.

Il dit avoir "vu pire" pour balayer la polémique des sifflets dont il a été la cible au meeting de Nicolas Sarkozy à Bordeaux. Il n’empêche, Alain Juppé s’alarme en coulisse de ce que deviennent l’UMP et ses militants.

À en croire ses propos révélés par Le Canard Enchaîné de ce mercredi 26 novembre, le maire de Bordeaux affirme ne plus trop se sentir chez lui dans le parti d’opposition. "Je ne reconnais plus l’UMP" aurait-il confié à ses proches cités par le palmipède avant de prévenir : "je ne resterai pas à n’importe quel prix dans un parti qui est en train de devenir une secte, avec un gourou à sa tête".

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Pour lui, cela ne fait aucun doute. C’est bien sa personne qui était visée par les huées et non sa proposition de "primaires ouvertes" qui, par ailleurs, est défendue par Nicolas Sarkozy dans l’interview qu’il a accordé ce mercredi au Figaro.

Accréditant en privé la thèse du "traquenard", Alain Juppé considère être tombé dans un piège ce samedi 22 novembre, dans sa ville."C'était donc pour me piéger que Sarkozy tenait absolument à ce que je vienne à son meeting. S'il veut la guerre, il l'aura" aurait-il enfin déclaré à ses proches, toujours cités par l’hebdomadaire satirique.   

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