© AFPAFP
Dans un entretien accordé au Figaro, Antoine Gosset-Grainville, troisième convive, a expliqué que le cas de Nicolas Sarkozy n'a pas été évoqué lors du déjeuner polémique avec François Fillon et Jean-Pierre Jouyet. 

Il est le troisième homme du déjeuner qui a eu lieu le 24 juin dernier avec François Fillon et Jean-Pierre Jouyet. Antoine Gosset-Grainville, qui a la particularité d’avoir été le directeur adjoint du cabinet de l’ex-Premier ministre et le bras droit du secrétaire général de l’Elysée lorsque celui-ci était à la caisse des dépôts, nie catégoriquement toute intention de François Fillon de suggérer à l’Elysée d’accélérer le cours de la justice contre Nicolas Sarkozy.  

Lire aussi : Jouyet-Fillon : François Fillon demande une copie intégrale des enregistrements à la justice

En effet, dans une interview accordée au Figaro  (article payant) ce proche de François Fillon indique que le déjeuner en question a été programmé à l’initiative de Jean-Pierre Jouyet. Sans donner plus de précisions sur le contexte, Antoine Gosset-Grainville indique que les affaires judiciaires concernant l’ex-chef de l’Etat n’ont nullement été évoquées. "Ce déjeuner n'a pas porté sur des questions de politique nationale, encore moins sur les affaires de l'UMP" a-t-il confié ajoutant "qu’aucun des propos tenus ne pouvait prêter à polémique".

Et l’ex-directeur adjoint du cabinet de Matignon d’enfoncer le clou : " À aucun moment François Fillon n’a sollicité la moindre intervention de la part de Jean-Pierre Jouyet sur un quelconque sujet politique. Je suis formel".

Prenant la défense de François Fillon, Antoine Gosset-Grainville contredit donc la version livrée par le secrétaire général de l’Elysée. Il rajoute par ailleurs que le fait d’attribuer de telles manipulations à l’ex-Premier ministre a un caractère pour le moins "infamant".

En outre, l’homme précise que les discussions ont tourné autour des questions européennes et économiques ainsi que sur la nomination de Jacques Toubon comme Défenseur des droits. Pour rappel, le déjeuner a eu lieu en plein éclatement de l’affaire Bygmalion.