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Entre la tension du contexte international et la très complexe situation intérieure, c'est une semaine à haut-risque qui attend le chef de l'État.
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Cette semaine, l’agenda du président de la République accumule les dates cruciales tant sur le plan intérieur qu’international. Au menu, la possibilité d’une intervention aérienne en Irak, la déclaration de politique générale par Manuel Valls devant l’Assemblée (et le vote de confiance qui en découlera), la conférence de presse prévue pour jeudi et le retour de Nicolas Sarkozy attendu pour cette fin de semaine. Planet.fr fait le point sur les points sensibles de cette semaine à haut-risque.

L’intervention en Irak

Ce lundi 15 septembre, François Hollande a réuni une conférence internationale ayant pour objectif la constitution d’une coalition contre l’État Islamique. Quelques 29 "pays et organisations" selon Laurent Fabius participent à cette réunion dont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU : Royaume-Uni, Russie, États-Unis, France et Chine. Pour François Hollande, l’enjeu est double : compter parmi les leaders internationaux et "casser les filières djihadistes"selon ses mots.

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Et la situation est chaude. Jean-Yves Le Driand a indiqué que des premiers Rafales avaient décollé ce lundi direction Irak afin d’effectuer des missions de reconnaissances. Cette première opération acte de l’entrée en guerre de la France contre ce qu’il convient désormais d’appeler le "Daech" (pour ne plus prononcer le mot "Etat" pour qualifier les djihadistes de cette zone). Une situation sous haute tension qui marque le début d’une semaine agitée.

Le vote de confiance

Deuxième jour, deuxième dossier décisif. Mardi 16 septembre, Manuel Valls prononcera son discours de politique générale déjà fortement décrié par les écologistes et les "frondeurs". La confiance sera-t-elle accordée à ce nouveau gouvernement ? Rien n’est moins sûr. Selon Bruno Le Roux, ministre en charge des relations avec le Parlement, cela ne fait aucun doute, le Premier ministre obtiendra la confiance des députés.

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Or, les "frondeurs" ont annoncé une abstention collective ce qui n’arrange pas les affaires du couple exécutif qui compte désormais sur une majorité de plus en plus fébrile. En cas de refus, l’article 50 de la Constitution prévoit la démission du gouvernement mais n’implique pas de dissolution de l’Assemblée. Mais dans le contexte actuel, il sera très difficile pour François Hollande de se remettre d’un tel camouflet sans envisager cette option. Réponse mardi.

La conférence de presse à l’Elysée

Jeudi 18 septembre, Elysée, 17 heures. Après un discours d’introduction, François Hollande devra répondre aux questions des journalistes et se prononcer sur les dossiers brûlants qui ont marqué cette rentrée cauchemardesque pour l’exécutif (démission du gouvernement, affaire Thévenoud, le livre de Valérie Trierweiler, chômage, dérapage du déficit etc.).

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En outre, la teneur de cette conférence de presse dépendra fortement du résultat du vote de mardi et pourrait faire l’objet d’annonces fortes concernant la conduite politique du pays. Enfin, le président devra faire preuve de pédagogie concernant l’engagement français en Irak et expliquer quels sont les enjeux sécuritaires liés à cette intervention. Là encore, l’exercice s’annonce périlleux pour le chef de l’État.

Le retour de Nicolas Sarkozy

Et comme pour parachever cette semaine délicate pour François Hollande, c’est à l'aube du week-end que devrait sortir du bois Nicolas Sarkozy. Le candidat malheureux à la présidentielle de 2012 compte s'exprimer ces jours-ci pour annoncer son retour qui, de facto, viendra parasiter le message présidentiel.

Ses proches évoquent comme dates jeudi 18 ou vendredi 19 septembre. Ayant savamment orchestré la mise en scène de son come-back, l’ancien locataire de l’Elysée entend bien prendre sa revanche sur l’actuel pensionnaire de la rue du Faubourg Saint-Honoré en lui coupant l’herbe sous le pied.

François Hollande devra donc composer avec cette météo politique particulièrement violente qui s’abat sur lui. Mais qu’importe, il semble s’être résigné aux caprices du temps.  

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