Forces de l'ordre : 4500 caméras vont prochainement s'ajouter à leur équipement© CC
Testées depuis mai 2013, des petites caméras vont se généraliser dans l'équipement des forces de l'odre. Utilisés en priorité dans les quartiers sensibles, 4500 appareils viendront compléter leur matériel dès octobre.

Un dispositif de sécurité expérimenté depuis mai 2013 à la demande de Manuel Valls devrait très prochainement se démocratiser. En effet, si certains policiers et gendarmes ont déjà eu l'occasion de tester l'efficacité de petites caméras portatives, sanglées sur leur torse, tous n'ont pas eu l'opportunité de filmer leurs interventions. Et dès le mois d'octobre, ce sont 4500 nouveaux appareils qui vont être livrés aux forces de l'ordre, a rapporté France Inter. La priorité devrait toutefois être donnée aux quartiers sensibles.

Les syndicats se montrent toutefois quelque peu réticents à l'utilisation de ces objets. Le Figaro révèle en effet qu'une seule d'entre elles coûte 1 551 euros et qu'il faut en commander 1000 pour que le prix à l'unité soit ramené à 754 euros. De plus, certains fonctionnaires seraient déjà équipés en GoPro qui, selon Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie-officiers, "sont des appareils plus performants". Il a par ailleurs expliqué que les caméras envisagées par le gouvernement ne livraient que des images peu exploitables lors d'une utilisation en course.

Des questions persistent

Petites, mais visibles, ces mini-caméras de 235 g ont convaincu les policiers et gendarmes expérimentateurs par leur effet dissuasif. Selon les propos de la commissaire Édith Minier rapportés par Le Figaro, ce dispositif possédant 6 heures de mémoire n'a jamais été assimilé à une provocation et n'a pas fait s'accroître une quelconque agressivité. Pour le lieutenant-colonel Loïc Baras, elles auraient même un "effet apaisant". "On est dans une société où la parole du policier est mise en cause y compris par les magistrats. En aucun cas cela ne doit être du flicage de flics", a toutefois déclaré Patrice Ribeiro.

Si ce dispositif semble avoir des aspects positifs non-négligeables, des questions se posent concernant le fait de filmer un espace privé.