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Première sanction symbolique pour le président d'honneur du Front National. Suite à la polémique déclenchée par ses propos à l'encontre de Patrick Bruel, le FN vient de décider de le priver de l'espace d'expression dont il joussait sur le site Internet du parti.

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Pourra-t-il encore rester "président d'honneur" après ça ? Suite à sa sortie sur la "fournée" concernant le refus du chanteur Patrick Bruel de se produire dans les villes dirigées par le FN, Jean-Marie Le Pen se voit privé du blog vidéo qui était hébergé sur le site du parti d'extrême droite.

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L'information avait commencé à circuler sur les réseaux sociaux avant que celle-ci ne soit confirmée au journal Le Monde puis à l'AFP par la voix de leur avocat Wallerand de Saint-Just.

Des relations de plus en plus tendues

"C’est une faute politique" au vue de sa "très longue expérience" en politique a déclaré pour sa part Marine Le Pen pour prendre ses distances avec les propos de son père. Également agacé par le goût de la polémique de son beau-père, Louis Aliot, le vice-président du parti et compagnon de Marine Le Pen, a lâché de son côté dans les colonnes du Parisien: "S’il a bien utilisé le terme de ‘fournée’, c’est une mauvaise phrase de plus. C’est stupide politiquement et consternant".

"Ma fille m'a poignardé dans le dos"

Cette éviction du site frontiste n'a pas manqué de faire réagir le fondateur du FN. Le journaliste des Inrocks David Doucet, spécialiste de l'extrême droite, a relayé la réponse de l'intéressé face à cette disposition prise "pour des raisons juridiques". "Ma fille m'a poignardé dans le dos" a lancé par téléphone Jean-Marie Le Pen à notre confrère qui a partagé cette information sur les réseaux sociaux.

En le privant de cet espace d'expression, Marine Le Pen écarte un peu plus cette emprise paternelle qui sape les efforts de "dédiabolisation" qu'elle a entrepris. En psychanalyse on appellerait ça "tuer le père"...

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