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La démission de Jean-François Copé et les nombreux appels du pied lancés par ses amis semblent chaque jour un peu plus confirmer le retour de Nicolas Sarkozy pour la prochaine élection présidentielle. Pourtant, plusieurs éléments pourraient empêcher ce come-back dans l'arène politique. Planet.fr fait le point.

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Rien n’est encore joué. Alors que les Sarkozystes ne cessent depuis plusieurs jours de déclarer que Nicolas Sarkozy "doit revenir" et même "accélérer son retour", il se pourrait que les projets de l’ancien président, si tant est qu’il veuille réellement faire son come-back, soient freinés voire sérieusement compromis par certains obstacles.

Ils ne veulent pas de luiA l’UMP, les ténors ne soutiennent pas tous l’éventuel retour de Nicolas Sarkozy. Bien au contraire. A l’opposé de ses amis, Nadine Morano et Brice Hortefeux, qui lui témoignent un soutien sans faille et espèrent qu’il reviendra pour la prochaine présidentielle,  l’ex-locataire de l’Elysée doit également composer avec ceux qui préfèreraient qu’il reste dans l’ombre. Parmi eux figurent notamment son ancien chef du gouvernement, François Fillon et l’ancien ministre Xavier Bertrand. Ne se cachant pas de ses rêves de présidentielles, le député-maire de l’Aisne s’est même s’emparé des primaires dont Nicolas Sarkozy ne veut pas pour tenter de lui barrer le passage. "Qui a peur des primaires ? C’est le choix de nos adhérents qui dot que, pour la prochaine présidentielle, les électeurs de la droite et du centre choisissent le candidat et le projet", a-t-il en effet lâché au micro de France Info. Et celui-ci d’ajouter : "Les primaires, c’est la garantie que le choix des électeurs sera appliqué. La démocratie, c’est le respect du choix de nos adhérents".

Il a un peu moins la cote dans les sondagesSi Nicolas Sarkozy caracole en tête d’un sondage Harris Interactive pou r LCP portant sur la personnalité que les électeurs de droite souhaiteraient voir remporter les primaires en vue de 2017, il perd toutefois des points par rapports à octobre 2013. Avec 32% des voix en sa faveur, le champion de la droite en perd en effet 8. Plus accablant, un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche et dévoilé fin mai a révélé que 60% des Français, tous bords politiques confondus, ne souhaitent pas que Nicolas Sarkozy entre pas dans la prochaine course à l’Elysée.

Les affaires judiciaires auxquelles il est mêléLe nom de Nicolas Sarkozy est associé de près ou de loin à plusieurs affaires judiciaires qui sont toujours en cours. La dernière en date : l’affaire Bygmalion portant sur des soupçons de surfacturation d’évènements en marge de sa campagne présidentielle en 2012. Ces manœuvres présumées auraient servi à dissimuler l’explosion des dépenses de campagne de l’ex-chef de d’Etat. Nicolas Sarkozy est également éclaboussé par l’affaire Tapie dans laquelle, Claude Guéant, son bras droit pendant dix ans, est mis en examen pour "escroquerie en bande organisée". Enfin, le prédécesseur de François Hollande est aussi soupçonné d’avoir bénéficié d’un financement libyen de sa campagne de 2007. "Comme il ne souhaite pas prendre le risque d’annoncer sa candidature et de devoir ensuite se retirer de la course, il attend les jugements", a ainsi expliqué à Planet.fr Patrice Machuret, auteur du livre Nicolas Sarkozy, sa vie après l’Elysée. "Même s’il a peu de chance que cela lui arrive, Nicolas Sarkozy attend d’être fixé pour annoncer quoi que ce soit", a-t-il ajouté. Il devrait s’exprimer "autour de l’été", croit quant à lui savoir son plus fidèle lieutenant, Brice Hortefeux.

Nicolas Sarkozy est "toujours à 50/50 dans sa tête"

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