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Selon Food Watch, les emballages de certains produits seraient volontairement mensongers pour induire les clients en erreur. Une pétition récoltant plus de 35.000 signatures a été lancée à l'encontre d'une grande enseigne française.

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Food Watch, une ONG allemande spécialisée dans la fraude alimentaire, pointe 5 produits aux étiquettes mensongères dans le cadre d’une pétition lancée en France à l’encontre de l’enseigne Leclerc. Selon les affirmations de l’association, plusieurs étiquetages induiraient les clients en erreur.

Une liste de produits ciblée

L’ONG prend pour exemple les filets de dinde "à l'étouffée" de chez Leclerc. La barquette contiendrait en effet "100% de filet" alors que l’organisation affirme qu’il n’y aurait que "84% de viande, le reste c'est de l'eau, des additifs et du sel".

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Pour l’ONG, cela s’assimile à de l’arnaque dans la mesure où "le consommateur paye six tranches de dinde" alors qu'"en réalité le paquet n'en compte réellement que cinq". Suite à cette constatation, une pétition intitulée "Cessez de nous vendre de la dinde à l'eau !" adressée au propriétaire de l’enseigne a été ainsi été lancée. Celle-ci compte à ce jour plus de 35.000 signatures.

D’autres produits sont également pointés par Food Watch. Ainsi, la soupe Maggi en sachet "au bœuf et aux carottes" contiendrait en réalité "0% de bœuf". La ruse de l’enseigne est d’ajouter "1,1% de jus de cuisson" permettant de faire figurer le mot "bœuf" sur l’emballage. Autre surprise, les yaourts de la marque Vrai "bio aux fruits rouges" ne contiendraient en fait pas un seul gramme de fruits. Le yaourt comporte "seulement des arômes pas bio du tout" selon l’ONG. Enfin les raviolis Lustucru "au jambon cru et parmesan" sont composés d’une farce qui ne compte que 24% de jambon…

Des consommateurs de plus en plus méfiants

Dans ce contexte, il n’est pas très étonnant de constater que les consommateurs sont de plus en plus méfiants. Selon un sondage réalisé par 60 millions de consommateurs, les Français sont 66% à s'estimer plus méfiants dans leur "vie de consommateur" par rapport à 2009.

Si cette étude prend en compte tout un ensemble de biens (banque, immobilier, téléphonie, Internet etc.) le constat établi par l’association de consommateurs fait état d’une prudence à la hausse de la part des Français.