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Pierre Charon a déclaré mardi que Christiane Taubira est une "menteuse". Le sénateur UMP est persuadé que la garde des Sceaux était au courant que Nicolas Sarkozy avait été placé sous écoute depuis un an.

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L’affaire des écoutes s’immisce entre la gauche et la droite. Invité sur le plateau de BFM TV lundi soir pour commenter la récente découverte des écoutes entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog, Pierre Charon n’a pas mâché ses mots. Christiane Taubira est une "menteuse", a en effet lâché le sénateur UMP à propos de la ministre de la Justice. Alors que cette dernière assure que personne au sein du gouvernement n’était au courant de ses écoutes, l’ancien conseiller de l’ex-chef d’Etat est convaincu du contraire. A la question de savoir s’il affirme que la ministre, Matignon et l’Elysée savaient que les échanges de Nicolas Sarkozy et son conseil étaient écoutés, Pierre Charon a répondu "bien sûr". Et alors que de son côté la garde des Sceaux assure qu’elle ignorait tout de ces pratiques, le sénateur de l’opposition a mis en avant son expérience dans les plus hautes sphères de l’Etat. « J’ai été à l’Elysée auprès de Nicolas Sarkozy pendant quelques années. Tout revient au président de la République, et ce n’est pas du tout nauséabond, ce sont les informations traitées par la DGSE, la DCRI, qui lui reviennent (aux oreilles, ndlr), a-t-il fait valoir.

Il est "impensable" que l’Elysée et Matignon n’en est pas été informésInterrogé par Le Figaro, un ancien directeur de la Police Judiciaire (PJ) a, quant à lui, estimé qu’il était "inimaginable" que Matignon et l’Elysée n’en est pas été informés. Du côté de la majorité, seule Christiane Taubira s’est pour le moment exprimée pour tenter de se défendre. "Moi, je ne dispose pas des éléments de la procédure, je ne dispose pas du contenu de la procédure", a-t-elle déclaré lundi au micro de France Info. "Quand les écoutes durent depuis si longtemps, il est impensable que la Chancellerie et l’Intérieur n’aient pas été avisés et qu’ils n’aient pas fait remonter les informations", a cependant souligné l’ancien patron de la PJ.