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La Commission européenne a estimé, dans une étude publiée lundi, que la corruption coûte environ 120 milliards d'euros aux 28 pays de l'Union européenne.

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D'après un rapport publié lundi par la Commission européenne, la corruption coûte chaque année près de 120 milliards d'euros à l'Union européenne (UE). Les 28 pays de l'organisation sont tous concernés à des échelles différentes. Cécilia Malmström, commissaire aux affaires intérieures à l'UE, a ainsi estimé que "la corruption nuit à l'économie européenne et prive les pouvoir publics des recettes fiscales dont ils ont cruellement besoin".

La France ne fait pas figure de bonne élève malgré ses efforts entrepris pour lutter contre ces trafics d'influences. La Commission a en effet jugé que "si la France a pris (...) des mesures législatives applicables au personnel politique et aux agents publics, en revanche les risques de corruption dans le secteur des marchés publics et dans les transactions commerciales n'ont pas été traités". Autrement dit, l'Hexagone a légiféré pour résoudre les problèmes de corruption dans leur globalité. Mais la France ne s'est pas suffisament interessée aux risques de corruption au niveau local.

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Des opinions tranchées

Selon Cécilia Malmström, la corruption "sape la confiance des citoyens dans les institutions démocratiques et l'Etat de droit". L'étude a ainsi révélé de quelle manière les Européens perçoivent la corruption. D'après l'enquête Eurobaromètre, 76 % des habitants du vieux continent pensent que la corruption est répandue, 56 % que son niveau a augmenté ces trois dernières années et 8 % d'entre eux assurent avoir été témoin d'un acte de corruption au cours de l'année 2013.

En France, l'opinion publique est sévère vis-à-vis de ces trafics d'influences. En effet, deux Français sur trois jugent la corruption très répendue, 62 % pensent qu'on ne peut pas réussir dans les affaires sans avoir de relations dans le monde politique, contre 56 % dans l'ensemble de l'UE. Enfin, 58 % pensent qu'abus de pouvoir et pots-de-vin sont monnaie courante dans le personnel politique. L'affaire Cahuzac et l'ouverture d'une information judiciaire à l'encontre de Patrick Balkany n'amélioront certainement pas la vision des Français concernant la politique.

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