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Jean-Jacques Giannesini, le chef de file de la campagne de Nathalie Kosciusko-Morizet dans le 19e arrondissement de Paris, a récemment été sommé par cette dernière de quitter le logement social qu'il occupe avec sa famille près de la porte de Pantin. Plus de détails.

© abacapressA quelques mois des élections municipales, Nathalie Kosciusko-Morizet tient à ce que son équipe de campagne se montre irréprochable. Ainsi, la candidate à la mairie de Paris a exigé que son chef de file dans le 19e arrondissement, Jean-Jacques Giannesini, rende le logement social qu’il occupe avec les siens près de la porte de Pantin. Une exigence à laquelle l'élu UMP a visiblement décidé d’accéder. En témoigne un communiqué publié mercredi et indiquant qu’il a accepté de "se mettre en conformité avec la demande de Nathalie Koscisuko-Morizet qui exige pour figurer sur ses listes que chacun s'engage à ne pas être en situation de conflit d'intérêts".

Il aurait dû quitter se logement en 2009Mais si Jean-Jacques Giannesini a accepté de se plier à la demande de l’ancienne ministre, il n’en demeure pas moins qu’il déplore quelque peu cette situation. Déjà épinglé à ce sujet en 2009, l'élu avait alors déclaré au Parisien : "Cet appartement est un ILM à loyer plus élevé. Je ne m'en suis jamais caché : pendant la campagne de 2008, je m'étais engagé à le quitter si j'étais élu (ndlr : ce qui est arrivé). Mais depuis un an, je n'ai pas trouvé d'appartement correct !". D’une superficie de 80 m², ce quatre pièces qu’il occupe depuis près de 20 ans lui est loué 1 200 euros chaque mois et ce, alors qu’il devrait normalement coûter 400 euros de plus et que l’élu gagne 6 000 euros mensuels.

"Ce n'est quand même pas la même chose que dans le 16e ou le 17e"Quatre ans après avoir tenu ces propos et alors qu’il occupe toujours cet appartement, Jean-Jacques Giannesini a tenté de se justifier au cours d’un entretien accordé au Lab d’Europe 1. "Je suis contractuel de l’Etat, je ne suis même pas fonctionnaire, je n’ai pas de patrimoine. Demain, si je ne suis plus conseiller de Paris, je me paye un logement comment ? Comment je fais pour rester dans le XIXe, trouver un logement dans le privé ?", a ainsi regretté le conseiller de Paris du 19e arrondissement. Et de souligner, malgré tout : "Un logement social dans le 19e, Porte de Pantin en bordure du périphérique, ce n'est quand même pas la même chose que dans le 16e ou le 17e".

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