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La Commission des Finances du Sénat a dévoilé ce mardi les vrais chiffres concernant les 35 000 exilés fiscaux de 2011. Planet.fr vous propose de découvrir le portrait-robot de ceux qui ont décidé de quitter la France pour profiter d'une meilleure fiscalité à l'étranger.

© abacapressDepuis des mois, l'opposition parlementaire n'arrête pas de reprocher à François Hollande et au gouvernement un "matraquage fiscal" incitant de nombreux contribuables à quitter le pays pour aller chercher une fiscalité plus clémente dans les pays étrangers. On ne peut pas déjà le savoir puisque les chiffres des exils fiscaux depuis l'élection de François Hollande à la présidence de la République ne seront connus qu'au printemps prochain.

En attendant, on a désormais accès à ceux concernant les exilés fiscaux de 2011, avant l'élection du nouveau président. Et cette année-là, 35 077 foyers fiscaux sont partis de France pour l'étranger, soit une hausse de 62% depuis 2010. Les années auparavent, entre 2007 et 2009, le chiffre était stable, autour de 26 000 départs annuels. Il avait beaucoup baissé en 2010 (21 600) pour remonter donc en flèche en 2011.

65% des exilés fiscaux en 2011 étaient célibatairesLes chiffres de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) révèlent que sur ces 35 000 départs, 2 024 ont des revenus annuels de plus de 100 000 euros, et 251 ont des révénus de plus de 300 000 euros. Ils sont également plus enclin à partir chez les jeunes puisque 37% des exilés fiscaux de 2011 avaient moins de 30 ans, 34% entre 31 et 40 ans, 15% entre 41 et 50 ans, et 15% plus de 50 ans. Par ailleurs, peu importe le revenu ou l'âge, 65% des exilés fiscaux de 2011 étaient célibataires.

Ceux qui ont quitté la France cette année-là ont fait le choix de partir vers les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne pour les plus jeune, et vers la Suisse ou la Belgique pour ceux qui disposaient déjà d'un fort patrimoine mobilier et, ou, immobilier.

Avant même l'élection de François Hollande à la présidence de la République, certains Français quittaient donc déjà le navire. Mais pourquoi ? En 2010, lorsque François Fillon était encore Premier ministre, il y a eu une forte hausse des prélèvements fiscaux en France. Cela a pu refroidir les contribuables, tout comme la suppression du bouclier fiscal, ou l'arrivée possible de François Hollande à l'Elysée. Mais en réalité, il semblerait plutôt, vu le jeune âge des exilés, leur revenu et les pays choisi, que ceux qui quittaient la France en 2011 le faisait d'abord et surtout pour des intérêts professionnels.

Retour sur le sommet sur l'évasion fiscale dans la vidéo ci-dessous :