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Une postière s'est suicidée sur son lieu de travail, à Langeac en Haute-Loire, jeudi dernier. Le syndicat CGT FAPT dénonce la charge et l'organisation du travail, devenues pesantes pour les employés.

© abacapressUne employée de La Poste a mis fin à ses jours sur son lieu de travail jeudi dernier, révélait il y a quelques jours le quotidien Le Progrès. L’information a été confirmée ce lundi par le syndicat CGT FAPT. La postière de 47 ans était employée au centre de distribution de Langeac, en Haute-Loire. Selon le syndicat, ce sont les conditions de travail, devenues trop difficiles, qui l’aurait poussée au suicide. « Les éléments dont nous avons connaissance posent clairement la question de la charge et de l’organisation du travail qui mettent les salariés dans une situation d’échec et de désespoir » a commenté la CGT FAPT.Les conditions de travail dénoncéesL’organisation syndicale attire toutefois l’attention sur la « fragilité particulière » de la postière, qui avait fait l’objet d’un signalement par sa hiérarchie et avait été « prise en charge par le service social de La Poste ». Mais pour le syndicat, il faut aller plus loin pour éviter que d’autres drames comme celui-ci n’arrivent : il demande « l’arrêt des réorganisations » menées au sein de l’entreprise et souhaite « qu’une expertise soit diligentée sur les risques psychosociaux des postiers du département ».Une enquête ouverteDe son côté, La Poste a indiqué avoir fait le nécessaire pour venir en aide aux collègues de la victime qui en auraient besoin. « Une cellule de soutien psychologique a immédiatement été mise en place pour l’ensemble des collaborateurs du site » a expliqué à l’AFP la direction du Courrier La Poste Auvergne, ajoutant que parallèlement à l’enquête menée par la gendarmerie, « la mise en place d’une délégation d’enquête paritaire » a été votée par le CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail).