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Le Point.fr a réussi à se procurer un document officiel de la Direction centrale des compagnies républicaines de sécurité, dans lequel il est écrit noir sur blanc que des victimes ont été dépouillées lors de l'accident ferroviaire de Brétigny survenu le vendredi 12 juillet.

 title=© abacapressLe Point.fr s’est procuré le rapport de synthèse des affaires marquantes du 10 au 16 juillet de la Direction Centrale des Compagnies Républicaines de Sécurité (DCCRS). Ce rapport confirme qu’il y a bel et bien eu des vols et des caillassages sur le lieu du drame de Brétigny.

Un rapport différent des autres
Alors que dans le rapport de la DCCRS il est écrit "À leur arrivée, les effectifs de la CRS 37 devaient repousser des individus, venus des quartiers voisins, qui gênaient la progression des véhicules de secours en leur jetant des projectiles", dans celui rédigé par les responsables du SAMU il était indiqué qu’il n'a été constaté "aucune agression" et qu’ils ont "travaillé de façon tout-à-fait normale."

Un rapport accablant
La DCCRS est elle allée encore plus loin dans les révélations. La Direction Centrale des Compagnies Républicaines de Sécurité a ainsi également confirmé les rumeurs de pillages des victimes : "Certains de ces fauteurs de troubles avaient réussi à s'emparer d'effets personnels éparpillés sur le sol ou sur les victimes. Les fonctionnaires protégeaient ensuite les lieux de l'accident pour favoriser le travail des enquêteurs et des techniciens et sécuriser la visite des nombreuses autorités (président de la République, Premier ministre, ministre de l'Intérieur, ministre des Transports, ministre de la Santé...)." Un seul et unique vol a finalement été reconnu pour le moment : celui du portable d’un des urgentistes du SAMU.

Des propos démentis par les officiels
Sur place, Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports, a déclaré ne pas avoir vu ou entendu parler "de victimes dépouillées." Quant au caillassage des forces de l’ordre, non plus, il a simplement eu connaissance d’un petit événement : "des pompiers qui par petits groupes ont été accueillis de façon un peu rude." Le Point.fr a contacté hier, jeudi 18 juillet, le directeur départemental de la sécurité publique de l’Essonne, Luc-Didier Mazoyer. Ce dernier a démenti les propos rédigés par la DCCRS : "J'étais sur place, il y a certes eu des tensions pour repousser des individus, mais je n'ai vu ni scène de pillages ni violences urbaines." Toutefois, il a conclu par : "J'ai déclenché une enquête pour en avoir le cœur net."