Jean-François Copé récompensé pour son "pain au chocolat"
La récompense est bien sûr ironique, mais Jean-François Copé s'est vu remettre un prix lors de la cérémonie des Y'a bon awards. Objectif de ce palmarès un peu spécial : dénoncer les déclarations publiques jugées racistes.

La cinquième édition des Y’a bon awards s’est tenue ce lundi. Organisée par l’association Les Invisibles, cette cérémonie a pour but de dénoncer les propos jugés racistes. Cette année, six prix ont ainsi été décernés à différentes personnalités. Parmi elles, Jean-François Copé. Le patron de l’UMP n’est bien sûr pas venu chercher son trophée, mais il s’est vu attribuer le prix « Territoires perdus de la République » pour son désormais célèbre pain au chocolat. Des propos qui avaient créé la polémique quand il a évoqué ces « quartiers » où un collégien peut, selon lui, se faire arracher « pain au chocolat par des voyous qui lui expliquent qu’on ne mange pas pendant le ramadan ».Viallate et les casseurs descendants d'esclavesJean-Sébastien Viallate a lui aussi été récompensé pour son tweet qui a fait suite aux violences du Trocadéro après le sacre du PSG. « Les casseurs sont sûrement des descendants d'esclaves, ils ont des excuses # Taubira va leur donner des compensations » avait alors commenté le député UMP sur Twitter. Une banane d'or pour Véronique GenestUne banane d’or « Super patriote » a également été attribuée à Véronique Genest. La comédienne s’était en effet déclarée « islamophobe », des propos qui avaient suscité de nombreuses réactions. « Si être islamophobe, c’est d’avoir peu, alors je suis islamophobe, comme beaucoup de Français » avait-elle déclaré sur le plateau de Jean-Marc Morandini. Elisabeth Badinter, épinglée pour ses déclarations sur « l’entrisme de ces islamistes dans des crèches de quartier » (en référence à l’affaire de la crèche Baby loup), ou encore Franck Tanguy, qui avait déclaré sur RMC « Très franchement, quand je vois un barbu en djellaba qui traverse au feu rouge, j'ai envie d'accélérer », ont eux aussi été primés. Enfin, l'éditorialiste Elisabeth Levy a elle aussi une banane d'or « pour l'ensemble de son œuvre » qui, d’après Bader Lejmi, « cumule toutes les tares ». « On ne dit pas que les lauréats sont des racistes, mais que leurs propos confortent la violence ordinaire » a l’organisateur de l'événement. Un distinction que les lauréats apprécieront ou non…