François Hollande avait pourtant promis le 14 mai dernier qu'il n'y aurait pas de nouvelle hausse d'impôt. Mais le gouvernement a annoncé lundi avoir opté pour la baisse du quotient familial dans le cadre de la réforme des allocations familiales, qui se traduit par une charge fiscale plus importante pour certains ménages. Qui est concerné ? Et dans quelle mesure ?

Jean-Marc Ayrault a annoncé ce lundi les différentes mesures retenues dans le cadre de la réforme des allocations familiales. Mesure phare de cette réforme, la baisse du quotient familial. Objectif du gouvernement ici : dégager 2 milliards d’euros dès 2014 pour ramener la branche famille de la Sécurité sociale à l’équilibre dès 2016. François Hollande a salué dans un entretien accordé à La Provence une mesure « plus juste, plus simple et plus efficace », qui ne touchera « que 12% des ménages, les plus aisés ». Mais une mesure qui va se traduire par une hausse d’impôt pour de nombreux ménages, alors même que le président avait promis, lors de sa conférence de presse du 14 mai dernier, de ne pas augmenter la charge fiscale en 2014.

Qui est concerné ?
Concrètement, le plafond du quotient familial a été ramené à 1 500 euros par demi-part fiscale (il était jusqu’alors de 2 000 euros). Au total, ce sont environ 1,3 millions de foyers qui devraient être concernés par cette réforme : les ménages avec un enfant dont les revenus dépassent 5 370 euros par mois, ceux avec deux enfants à partir de 5 850 euros, trois enfants et 6 820 euros, et les ménages de quatre enfants gagnant plus de 7 780 euros.

Combien allez-vous payer ?
Selon les calculs du gouvernement, une famille avec deux enfants dont les revenus sont de 6 000 euros par mois paiera 250 euros d’impôts sur le revenu supplémentaire par an, soit environ 21 euros par mois. La même famille gagnant 6 500 euros par mois, paiera elle 1 000 euros d’impôts en plus sur l’année, soit 83 euros chaque mois.