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La Cour des comptes a publié un rapport sur la gestion de l'Assemblée Nationale entre 2010 et 2012. Le document détaille les problèmes de fonctionnements et de gestions de l'Education Nationale ainsi que les effets des réformes prévues par le gouvernement. Un nouveau coup dur pour François Hollande.
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La Cour des comptes a publié récemment un rapport sur la gestion des fonds de l’Education Nationale de 2010 à 2012. Le document épingle le système de fonctionnement même de notre système éducatif affirmant que les 50 milliards d'euros annuel consacrés à l’éducation ne sont pas rentabilisés, comparé à d’autres pays. Et pour cause, la France est18ème en terme d’éducation parmi les 34 pays de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE).

Des fonds mal utilisés
Chaque année l’Education Nationale consacre pas moins de 50 milliards d’euros pour payer les quelque 800.000 enseignants. Selon les sages de la rue Cambon, le budget ne serait pas utilisé à bon escient. En effet, le problème de gestion ne serait pas dû à un gouvernement en particulier mais plutôt au fonctionnement même de l’institution qui est beaucoup trop centralisée, et ainsi ne connaitrait ni les besoins des professeurs et des élèves ni les réalités du terrain.

"Je tiens à rappeler que ce rapport porte sur une période qui s’arrête à 2012 (…) que par conséquent, la critique porte surtout sur la gestion des fonds avant que nous soyons en responsabilité", a commenté George Pau-Langevin, la ministre chargé de la Réussite éducative. Le rapport analyse pourtant les réformes prévues par le gouvernement actuel.

Des mesures à venir jugées inefficaces
Le rapport a expliqué que le problème de l’Education Nationale n’était pas un problème d’effectif, mais de répartition du corps enseignant déjà existant. L’engagement de François Hollande assurant la création de 60.000 postes dans l’éducation serait ainsi obsolète. Par ailleurs, la refondation du système éducatif menée de front par le ministre de l’Education, Vincent Peillon, "ne résoudra rien" à la rigidité qui sépare les différents secteurs du parcours éducatif. Le ministre a, quant à lui, vu des choses positives dans ce rapport et annoncé des réunions pour l’automne prochain.
Comme le souhaitait Claude Allègre, "le mammouth" ne va pas être dégraissé de sitôt.