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L'Assemblée nationale a adopté ce mardi le texte de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe. La conclusion de plusieurs mois de lutte, au Parlement et dans la rue, mais les opposants ont fait savoir qu'ils n'avaient pas dit leur dernier mot.

© abacapressVers 17 heures, la France est devenue le 9e pays européen à autoriser le mariage homosexuel. Avec 331 voix « pour » et 225 voix « contre, l’Assemblée nationale a adopté le texte ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe : « Après 136 heures et 46 minutes de débat, l'Assemblée nationale a adopté le texte ouvrant le mariage aux couples de même sexe » a annoncé Claude Bartolone. Christiane Taubira, qui a porté ce projet durant de longs mois et dont l’émotion était palpable, a pris une dernière fois la parole au micro où elle a dit sa « fierté » et parlé d’un « texte généreux ».

Le message d'apaisement de Christiane Taubira
La Garde des Sceaux n’a pas non plus oublié ceux qui ont pu se sentir blessés durant ces dernières semaines. « Gardez la tête haute, vous n'avez rien à vous reprocher » a-t-elle déclaré à leur intention, sans oublier ceux qui doutent encore. Mais les opposants au mariage pour tous n’ont pas dit leur dernier mot et l’ont clairement fait savoir. Ils n’entendent pas abandonner la lutte. Quelques minutes avant le vote, certains ont perturbé la séance et tenté de déployer une banderole dans l’hémicycle. « Sortez-moi ces excités de l'Assemblée ! Les ennemis de la démocratie n'ont rien à faire dans l'hémicycle ! » a tonné Claude Bartolone. « Pas de place pour les ennemis de la démocratie dans cet hémicycle ».

Les opposants ne lâchent rien
Des incidents qui se sont poursuivis dans la rue. Tandis que les pro-mariage gay célébrait l’adoption du texte, les anti se sont rassemblés place des Invalides, où des affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre. Des violents affrontements ont également eu lieu cette nuit à Paris, mais aussi à Lyon. De son côté, l’opposition a déposé un recours devant le Conseil constitutionnel, et certains députés continuent de promettre que la loi sera abrogée quand la droite repassera au pouvoir.