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Alors que l'objectif du gouvernement était de ramener le déficit de la dette publique de la France de 5,3%  à 4,5% du Produit intérieur brut (PIB), il n'est parvenu qu'à le baisser à 4,8%. Plus de détails.
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L’objectif n’a pas été atteint. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a annoncé ce vendredi que le gouvernement n’est pas parvenu à atteindre l’objectif qu’il s’était fixé concernant le déficit public de la France. Au lieu de ramener ce dernier de 5,3% à 4,5% en 2012 comme prévu avec ses partenaires européens, il l’a baissé à 4,8%. Selon l’Insee, la dette publique a en effet continué d’exploser pour atteindre fin 2012 un nouveau record fixé à 1.833,8 milliards d’euros, soit 90,2% du PIB et bien plus que les 89,9% prévus par le gouvernement. A noter, en 2011 la dette publique de la France s’élevait à 85,8% du  PIB.


Une hausse des dépenses

Le déficit public qui comprend les comptes de l'Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale a été révisé à 5,3% du PIB en 2011, au lieu de 5,2% d'abord annoncés par l'Insee. C’est cette révision ajoutée à la recapitalisation de la banque Dexia intervenue en décembre et à une hausse des dépenses qui explique le dérapage. L’Insee précise ainsi que les dépenses sont passées de 55,9% du PIB en 2011 à 56,6% en 2012, soit un taux supérieur aux prévisions du gouvernement (56,3%). Le taux de prélèvements obligatoires s’est, quant à lui, révélé conforme aux prévisions. Celui-ci est en effet passé de 43,7% en 2011 à 44,9% en 2012 et ce, "sous l’effet de la hausse des impôts (+5,3%)".

Et alors que le gouvernement s’était engagé à ramené le déficit public à 3% du PIB cette année, il a toutefois reconnu il y a quelques semaines qu’il n’y parviendrait pas. Des discussions sont d’ailleurs actuellement en cours avec la Commission européenne en vue d’obtenir un délais supplémentaire.