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Au plus bas dans les sondages, François Hollande s'adressera ce jeudi soir aux Français depuis le plateau de France 2. Le président de la République devra notamment s'appliquer à rassurer les Français.
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Un exercice périlleux attend ce jeudi soir François Hollande. Alors que sa cote de popularité ne cesse de dégringoler et que la politique qu’il mène actuellement est vivement critiquée, le président de la République va en effet tenter de reconquérir les Français. Depuis le plateau de France 2, il va ainsi devoir aborder des sujets sensibles comme la dégradation de l’économie et la hausse du chômage. Des points sur lesquels les Français se disent particulièrement déçus et inquiets dans les sondages. Selon un sondage Tilder-LCi-OpinionWay dévoilé ce jeudi, 61% d’entre eux souhaitent même que le chef de l’Etat annonce en priorité des mesures pour l’emploi. L’un de ses plus proches conseillers a toutefois prévenu que François Hollande ne fera, a priori, aucun annonce fracassante : "l’exercice est d’abord un exercice de pédagogie, d’explication, de répétition. Il y aura aussi des précisions, cela peut conduire le président à dire une ou deux choses nouvelles mais ce n’est pas l’objectif premier". De son côté, l’Elysée a indiqué que le président répondra aux questions du journaliste David Pujadas dans un décor sobre.


Impôts et emploi

Lors de cette intervention de 45 minutes, François Hollande sera très certainement interrogé au sujet de la taxe sur les très hauts revenus. Initialement fixé à 75% par le gouvernement, celle-ci a été censurée par le Conseil constitutionnel avant d’être limitée à 66,6% par le Conseil d’Etat. Et alors que cette mesure, pourtant considérée comme des plus importantes parmi les engagements pris par le président pendant sa campagne, semble de plus en plus compromise, le chef de l’Etat est également attendu sur la question du chômage. Les chiffres récemment dévoilés montrent une hausse et le Premier ministre a même appelé à "la mobilisation générale". François Hollande a, quant à lui, d’ores et déjà expliqué qu’inverser cette courbe "ce n'est pas un problème de conviction, ce n'est pas simplement une croyance, c'est une volonté, un objectif et je m'y tiendrai avec des mesures que nous avons prises tout au long de ces derniers mois et qui vont connaître leur effet".