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En déplacement dans le Val-de-Marne, le président de la République, François Hollande, en a profité pour annoncer une batterie de mesures gouvernementales pour dynamiser le secteur de la construction et du logement.

© abacapress"Le changement dans le logement, c'est maintenant" a plaisanté  François Hollande, en visite à Alfortville (Val-de-Marne). Pourtant, le plan de 20 mesures présenté ce jeudi par le président de la République pour relancer la construction de logements est tout sauf une blague. "Il y a urgence à agir, il doit y avoir aussi urgence à décider. Il faut agir dès cet été" a-t-il expliqué. 

Baisse de TVA pour les HLM
Premier chantier, la construction de logements sociaux. Le président a confirmé vouloir appliquer une  baisse de TVA pour ce type de logements en 2014. Alors que les autres secteurs  resteront soumis à un taux avoisinant les 10%, le gouvernement est prêt à consentir un effort de près de 660 millions d'euros de manque à gagner. En échange, les organismes HLM devront s'engager à construire au minimum 150 000 logements par an.

Une aide de 1350 euros
Deuxième axe des mesures gouvernementales : faciliter les chantiers de rénovation. Pour les foyers gagnant moins de 35 000 euros par ans, c'est-à-dire les classes moyennes, une aide 1350 euros sera allouée afin qu'ils puissent rénover leur logement. Une aide potentiellement disponible pour près de deux-tiers des Français. Cela devrait constituer une dépense directe de 500 millions d'euros sur deux ans.

Simplifier les procédures
Afin de "lever tous les freins à la construction, aucune norme supplémentaire ne sera créée" d'ici deux ans, a poursuivi le chef de l'état. Autre versant des mesures du plan d'action : la limitation des recours abusifs. La construction de 30 à 35 000 logements est actuellement toujours bloquée en raison de divers recours: dans ces cas là, le chantier est suspendu pour au moins deux ans. Or si certains recours sont justifiés, d'autres sont le fruit de riverains procéduriers. Ceux-ci sont alors en position de force pour négocier de l'argent avec les compagnies, qui doivent souvent chercher un accord à l'amiable pour tenir leurs délais. Ces "recours mafieux", comme les qualifient les professionnels du secteur, seront beaucoup plus rapidement examinés par la justice, afin d'écarter les recours abusifs.