Football : suspendu à vie pour un salut naziabacapress
Giorgios Katidis, attaquant du club de football grec l'AEK Athènes, a levé le bras droit dans un geste imitant le salut fasciste pour célébrer un but. Il a été suspendu à vie de la sélection nationale.

© abacapressGiorgios Katidis se souviendra longtemps de la 84e minute du temps réglementaire du match entre l'AEK Athènes et le FC Veria. A la réception d'un centre-tir dans la surface de réparation, il dévie le ballon et marque le but de la victoire (2-1) pour son équipe, l'AEK Athènes. Ivre de joie, il enlève son maillot et se dirige vers les tribunes en levant le bras droit, imitant le salut fasciste. La vidéo fait rapidement le tour des réseaux sociaux, la polémique enfle et oblige la fédération grecque à se réunir dans l'urgence.

"Le geste du joueur saluant les spectateurs d'un salut nazi défie tout bon sens, est profondément irrespectueux envers toutes les victimes des atrocités du nazisme et nuit au caractère pacifique et humain du football. La fédération grecque de football condamne sans équivoque et de façon catégorique de tels comportements" explique la fédération, qui a décidé d'exclure le joueur de la sélection nationale à vie. Alors, le joueur de 20 ans est-il le nouveau Di Canio ? Capitaine et ancien joueur emblématique du club S.S. Lazio Roma, l'Italien avait effectué un salut fasciste à plusieurs reprises pour célébrer ses buts. L'attaquant était connu pour ses sympathies fascistes ouvertement assumées et s'était fait tatouer "DVX", dux en latin, surnom de Mussolini.

Pour le joueur de 20 ans, il s'agit d'une méprise. Il voulait dédier son but à son coéquipier, Pavlis Michalis, présent dans les tribunes et qui fait face à de très graves problèmes de santé. Sur son compte Twitter, le joueur de 20 ans a expliqué : "je ne suis pas fasciste et je n’aurais pas fait ça si j’avais su ce que cela signifiait". Une version accréditée par son entraîneur, Ewald Lienen, qui défend son joueur."C’est un jeune garçon qui ne s’intéresse pas à la politique. Je suis sûr à 100 % que Giorgos ne savait pas ce qu’il faisait. Il pleurait dans les vestiaires en voyant comment les médias ont réagi. Il est jeune et doit être protégé". Son employeur, le club de l'AEK Athènes, l'a convoqué dans la semaine pour un éventuel licenciement.