abacapress
Les véhicules diesel sont actuellement dans le viseur du gouvernement qui cherche à améliorer la qualité de l'air. Une "prime de conversion" serait à l'étude. Plus de détails.
© abacapress


Le gouvernement est sur la réserve. Confirmant une information du Parisien, le ministère du Redressement productif a annoncé qu’ "un travail est en cours" pour éventuellement instituer une "prime de conversion". Le gouvernement plancherait en effet sur l’instauration d’une sorte de "prime à la casse" pour aider au remplacement des véhicules automobiles les plus anciens fonctionnant au diesel. Cette mesure viserait à améliorer la qualité de l’air.


Les conséquences de la "prime à la conversion"

"Cela se décidera dans les prochaines semaines", a par ailleurs précisé le cabinet d’Arnaud Montebourg qui s’est déclaré "favorable" à un tel projet.  Celui s’attache actuellement à déterminer le coût d’une telle prime et à choisir s’il faut favoriser l’achat de voitures neuves utilisant du diesel, des véhicules au diesel respectant les nouvelles normes ou des voitures d’occasion à l’essence. Le ministère a également souligné les effets que pourrait avoir cette mesure sur les Français les plus modestes. Les détenteurs des véhicules que le gouvernement voudrait retirer de la circulation sont souvent des familles à faibles revenus qui n'auront peut-être pas les moyens financiers, même avec une aide, d'acheter une voiture neuve.


La fin de faible taxation du diesel ?

Dans son rapport remis vendredi au gouvernement, la Cour des comptes a par ailleurs souligné le manque à gagner que représente la faible taxation du diesel pour l’Etat. Celle-ci lui fait perdre près de 7 milliards d’euros par an, et même près de 8 milliards si l’on ajoute les exemptions et autres ristournes accordées à certaines professions. Delphine Batho, la ministre de l’Ecologie a d’ores et déjà indiqué qu’un alignement des fiscalités du diesel sur celles de l’essence était "incontournable".

Mais alors qu’une telle mesure aurait un impact sur le marché automobile français, le gouvernement attend que le comité sur la fiscalité écologique lui remette son rapport au printemps avant de prendre une décision.