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L'ancienne secrétaire d'état aux Droits de l'homme de Nicolas Sarkozy, Rama Yade, doit comparaitre devant le tribunal de Colombes pour faux et usage. Elle risque la prison et l'inéligibilité.

© abacapressUn rôle de second couteau dans un petit parti, une défaite aux législatives, et maintenant une mise en examen ! Les couleuvres sont de plus en difficils à avaler pour Rama Yade. Déjà humiliée de voir ses anciennes amies, NKM et Rachida Dati, capter toute la lumière en s'écharpant pour la mairie de Paris, l'ancienne égérie de l'ouverture Sarkozy joue rien de moins que son avenir politique. La justice la soupçonne d'avoir mentie sur sa domiciliation au moment de l'inscription sur les listes électorales de Colombes, et a donc ouvert des poursuites à l'encontre de l'ancienne secrétaire d'état aux Droits de l'Homme : faux, usage de faux et inscription indue sur une liste électorale.

Du tapis rouge de Kadhafi au parquet du tribunal, elle a vécu une véritable descente aux enfers qui pourrait se conclure par une peine d'inéligibilité et trois ans de prison. Encombrante aux Droits de l'Homme, recasée aux Sports, la native de Dakar aura laissé davantage de traces dans les palmarès de popularité que par son action législative, vierge. Surnommée "la panthère noire", Rama Yade a misé sur le mauvais cheval en s'écartant dès 2010 d'un Nicolas Sarkozy devenu trop droitier pour rejoindre l'UDI de Borloo.

Ensuite, ce sera ruée dans les brancards pour soutenir la campagne de 2012 sur le halal et l'Europe des frontières et l'enchaînement des désillusions : défaite aux législatives, non candidature de Borloo. A seulement 36 ans, celle qui avait jeté aux orties le "paillasson" de Kadhafi, devra balayer devant sa porte si elle veut se sortir du guêpier judicaire dans lequel elle s'est fourrée. Façon Machiavel cela pouvait se résumer ainsi : "si tout n'est pas politique, la politique s'intéresse à tout".