Renonciation de Benoît XVI : portrait-robot du successeur idéalAFP
Alors que le pape Benoît XVI a fait ce mercredi ses adieux à ses fidèles depuis la place Saint-Pierre de Rome, les observateurs attendent avec impatience de connaître le nom de son successeur. Certains cardinaux français ont déjà fait une liste des qualités qu'ils aimeraient trouver chez le nouveau pape.
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Le successeur de Benoît XVI n’a pas encore été élu mais les quatre cardiaux français qui participeront au choix du nouveau pape ont d’ores et déjà indiqué quelles qualités ils attendaient de retrouver chez le prochain souverain pontife. Lors de conférences de presse distinctes, les quatre religieux ont en effet insisté sur certains traits de caractère qui, selon eux, sont nécessaires au futur chef de l’Eglise catholique. Ce dernier devra ainsi être "ouvert", "malin", "en bonne santé", ne pas être trop âgé et maîtriser parfaitement plusieurs langues.


"Le plus important, c’est la capacité d’écoute"
Peu de temps après l’annonce de la renonciation de Benoît XVI, l’archevêque de Paris, André Vingt-Trois avait estimé que son successeur devait avoir "suffisamment d’ouverture d’esprit pour comprendre ou au moins essayer d’entre dans des cultures différentes".  Plaisantant, il avait par ailleurs souligné qu’il faut qu’il soit "humble, qu’il ne se prenne pas pour le bon Dieu". Et d’ajouter : "Il faut quand même qu’il soit malin" et "qu’il ne soit pas seulement une devanture". Selon le prélat, "le plus important, c’est la capacité d’écoute".

Philippe Barbarin, l’archevêque de Lyon a, quant à lui, souhaité un pape "capable d’écouter tout le monde" et de "tenir dans la bourrasque, dans les contradictions, le conflit". En d’autres thermes, un homme "vraiment solide". Et alors que Jean-Paul II et Benoît XVI ont eu des pontificats particulièrement marquants, Philippe Barbarin a prévenu : "on n’aura pas de très grands gabarits comme les deux prédécesseurs, mais cela n’a pas d’importance".

Un homme courageux
De son côté, l’archevêque de Bordeaux, Jean-Pierre Ricard a insisté sur l’importance de choisir "un homme spirituel" qui soit également un "intellectuel" qui ait une "connaissance des situations internationales" et qui parle "quelques langues". Et alors que le pape sera fréquemment amené à voyage, il a par ailleurs souligné que "la jeunesse ne suffit pas, mais en même temps il faut une bonne santé physique, au moins au départ". Le cardinal Jean-Louis Tauran, l’ancien ministre des Affaires étrangères du Vatican a, lui, souhaité beaucoup de courage au successeur de Benoît XVI. "Cette responsabilité écrasante, qui fera de cet homme un véritable prisonnier, je ne la souhaite à personne, pas même à mon meilleur ami".